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La vente du bâtiment du Club des Travailleurs soulève des questionnements à Val-des-Sources

durée 21 février 2024 | 04h00
Par Richard Lefebvre

Journaliste

Val-des-Sources - Établi à Val-des-Sources depuis belle lurette, le Club des Travailleurs avait déménagé ses activités un peu plus au cœur de la ville, il y a de cela quelques années, lorsque ces derniers s’étaient portés acquéreur du 555 de la 1re Avenue. 

Or, il appert que le conseil d’administration du club social et ses membres ont récemment entériné une décision concernant la vente de l’édifice à la ville de Val-des-Sources. 

Cette transaction établit à la valeur de l’évaluation municipale actuelle du bâtiment, comprends la remise d’une somme d’argent initiale équivalente à la somme résiduelle de la valeur totale, une fois le montant du crédit locatif d’une durée de 10 ans, compensée. À noter qu’il pourrait y possibilité d’extension de bail par la suite, mais cette fois avec frais et au tarif de location en vigueur à ce moment. 

La Ville de Val-des-Sources se porte ainsi, acquéreuse d’un emplacement qui offre un accès de passage fort intéressant pour un éventuel projet de développement qui pourrait voir le jour sur le terrain vacant situé un peu plus loin à l’arrière du bâtiment en question. Si la transaction semble des plus intéressantes à première vue, celle-ci soulève tout de même beaucoup de questionnements et de l’incompréhension auprès de certains membres et bénévoles démissionnaires. 

Ainsi, messieurs Richard Durocher et Marcel Lalonde, qui se définissent respectivement eux-mêmes comme étant un ancien membre et ex-bénévole pour l’un et ex-vice-président du Club des Travailleurs pour l’autre, disent fortement s’interroger sur les généralités entourant la conclusion de cette transaction. 

« Il est vrai de pensée que les sources de financements deviennent de plus en plus limitées pour les organismes et le Club des Travailleurs n’y échappait pas. Les deux kiosques à la place de la gourmandise au Festival des Gourmands, représentaient notamment un volet très important des levés de fonds annuel pour le Club, mais comme on ne sait pas ce à quoi pourra ressembler la prochaine formule du festival, il est possible que cela ne puisse plus être suffisant, on ne peut pas savoir présentement. 

De plus, le nombre de bénévoles étant à la baisse, alors que la moyenne d’âge se veut à l’inverse et est quelque peu vieillissante au sein des membres, je peux comprendre l’intérêt à vouloir analyser les possibilités de se départir du bâtiment. Cependant, ce que nous déplorons publiquement de notre côté, c’est la finalité avec l’absence d’option alternative, le mutisme de la direction du Club dans ce processus de transaction fait à l’insu même du CA, ainsi que l’empressement à laquelle ont été exposées les personnes aptes à voter. Une rencontre du CA a eu lieu le mercredi 3 janvier où ces derniers ont été mis au fait du projet de vente, qu’il n’y avait qu’une seule option sur la table, que les membres allaient devoir voter sur celle-ci trois jours plus tard, soit le dimanche 7 janvier à l’AGA et que rien ne devait en transpirer d’ici là. Comprenez-moi bien, je ne dis pas que l’entente n’est pas bonne, je ne blâme personne et ne porte aucun jugement sur les intentions, mais je me questionne beaucoup sur le processus et je déplore le fait que j’ai personnellement tenté d’obtenir des clarifications et des réponses à mes questions lors de l’AGA, mais qu’après de vagues énoncés, on m’a gentiment demandé de déposer le micro, ce que j’ai fait avant de quitter la salle. », de commenter, M. Durocher. 

Pour Marcel Lalonde, qui occupait le poste de vice-président de l’organisme jusqu’au moment de l’annonce, l’incompréhension demeure pour lui aussi, quant au fait que le C. A. n’avait pas été mis au fait qu’un membre avait obtenu un mandat en bonne et due forme de la part du président pour discuter avec la ville à ce sujet. 

« Je connais évidemment très bien le président et je suis persuadé qu’il n’avait aucune mauvaise intention derrière cette action, mais c’est vraiment dommage de l’avoir appris de cette manière. » A-t-il mentionné. 

Insistant sur le fait qu’il ne veut aucunement régler des comptes avec qui que ce soit et qu’il souhaite longue vie au Club des Travailleurs, M. Durocher avoue qu’il se dit tout de même un peu inquiet pour l’avenir, alors que ce dossier, bien qu’entériné à très fort pourcentage, aura à tort ou à raison, certainement eu des répercussions sur le degré de confiance de certains, qui commencent déjà à déserter le navire depuis selon lui. 

« Pourquoi une seule et unique option ? Pourquoi ne pas avoir travaillé le dossier dès le départ et en toute transparence avec les membres ? Pourquoi ? Bref, je pense que l’on a pleinement le droit de se poser des questions dans la vie et que c’est même bien correct de le faire, mais même si je n’aurai peut-être pas toutes les réponses, je tourne la page sans animosité et je passe à autre chose dans le respect de tous. Je continuerai de m’investir dans ma communauté, mais désolé ce sera certainement ailleurs qu’au Club des Travailleurs. » De conclure celui qui était reconnu pour son implication bénévole soutenue au sein du Club social. 

Le maire de Val-des-Sources, M. Hugues Grimard, a confirmé qu’une entente avait eu lieu et que c’est l’e Club des Travailleurs, qui a fait les démarches initiales. 

« L’organisme a approché la ville, par l’entremise d’une personne dûment mandatée et effectivement nous avons eu de l’intérêt à entamer des discussions, qui auront finalement menés à l’entente actuelle, laquelle a été soumise aux membres du Club des Travailleurs et ensuite acceptée par la majorité de ceux-ci. » 

M. Grimard nous assura également qu’au niveau de la ville, tout avait été fait dans les règles, en ne demandant ni plus ni moins de discrétion dans les négociations que n’importe quel autre dossier de ce genre.

Rejoint par téléphone, le président du Club des Travailleurs de Val-des-Sources, M. Simon Picard de même que la personne ayant reçu le mandat de négociation, ont tour à tour poliment déclinés notre invitation d’entrevue, se limitant simplement de dire qu’ils se refusaient à tout commentaire sur le sujet.

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