Les chauffeurs d’Autobus B. Dion en grève pour deux semaines
Par Ghislain Allard
Journaliste
Windsor — Les chauffeurs d’Autobus B. Dion ont signifié leur volonté de tenir une grève de deux semaines, du 2 au 15 mai.
Dans ce sens, un avis de grève a été expédié au ministère du Travail la semaine dernière.
De toute évidence, la journée de grève déclenchée le 18 avril dernier n’a pas été suffisante pour régler ce conflit de travail entre l’employeur et une trentaine de chauffeurs syndiqués à la CSN.
« La journée de grève du 18 avril n’a absolument rien donné. Il faut croire que ces gros employeurs-là aiment mieux absorber les pertes que de bonifier le salaire des chauffeurs d’autobus. Mais la mobilisation et la détermination des chauffeurs n’a pas changé », affirme la présidente du secteur transport scolaire à la CSN, Josée Dubé.
Selon elle, les transporteurs ont revendiqué de l’argent supplémentaire « pour faire rouler leur compagnie » et pour mieux payer les chauffeurs d’autobus scolaires. « La valeur des contrats a donc été augmentée jusqu’à 30 %. Une partie de cet argent devait aller aux chauffeurs. Au mois de février 2023, le ministre Drainville a fait une sortie publique pour dire qu’une juste part devait aller aux chauffeurs d’autobus. Mais, à l’heure actuelle, l’argent est toujours dans les poches des transporteurs », raconte Mme Dubé.
« Il faut donc, poursuit-elle, que les chauffeurs d’autobus scolaires se battent pour aller chercher l’argent disponible. C’est ce que les employés de Autobus B. Dion font. Ils se mobilisent et font la grève. »
Elle se dit bien consciente des dommages collatéraux engendrés par ces journées de grève. « C’est certain que les journées de grèves chez les chauffeurs d’autobus ont un impact sur les parents et sur les enfants. C’est nous qui les transportons ces enfants-là. En revanche, nous sentons que nous avons la reconnaissance et le respect de la part des parents qui sont conscients du travail que nous faisons », de dire la présidente du secteur transport scolaire à la CSN.
Selon elle, un salaire de 25 000 $ par année pour conduire les enfants n’est pas suffisant. « Bien sûr, nous espérons ne pas les faire ces journées de grève. La cause est importante. Le métier que l’on fait est important. Il est rempli de responsabilités. Il a trop longtemps été banalisé au cours des années », soutient Mme Dubé.
Ainsi, les cinq syndicats du transport scolaire estrien seront de nouveau en grève bientôt. Cette fois, plusieurs journées de débrayage sont prévues un peu partout.
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