Premières heures de grève pour le front commun
Par Ghislain Allard
Journaliste
Windsor — Tout comme les 420 000 travailleurs du front commun, les employés de l’école secondaire du Tournesol de Windsor ont déclenché la grève lundi matin.
Ils ont entre autres installé un piquet de grève à l’intersection de la rue Saint-Georges et de la 6e avenue. La grève s’est terminée à 10 h 30.
« C’est la première étape d’une série de moyens de pression. Il y a bien sûr les conditions salariales. Nous aimerions avoir un montant qui correspond à l’inflation avec un certain rattrapage. Si nous nous comparons au reste du Canada, nous sommes bien en retard. Nous avons aussi des demandes en ce qui concerne les tâches et le régime de pension. Là aussi, nous sommes loin de nous entendre avec le gouvernement », soutient Christian Gendreau, premier délégué syndical pour les enseignants au Tournesol.
Le 29 octobre dernier, le Conseil du trésor a déposé une offre contenant une bonification de 1,3 %. Selon les syndicats, l’offre salariale, qui est passée de 9 % sur cinq ans à 10,3 % pour la même période, ne réglerait en rien les problèmes causés par l’immense retard que subissent les 420 000 travailleurs regroupés en front commun. Au contraire, elle les appauvrirait.
« Le salaire, c’est important, mais nous souhaitons des améliorations en ce qui a trait à l’organisation du travail. Nous voulons des services pour nos élèves en difficulté. Si nous avons plus de services, les conditions de travail pour les enseignants vont s’améliorer », de dire le délégué syndical.
Lors de notre passage, plusieurs automobilistes klaxonnaient en guise de soutien aux employés syndiqués.
« Jusqu’à présent, l’opinion publique est de notre côté. Les gens sont conscients de la difficulté de la tâche. Avec les années, les conditions ne se sont pas améliorées de beaucoup. Bien sûr, les moyens de pression dérangent. Nous allons voir les effets qu’ils auront sur la perception des gens dans ce conflit de travail. En améliorant les conditions de travail des enseignements, nous permettons de rendre meilleures les conditions de vie des élèves », souligne M. Gendreau.
Le Front commun annonce que la prochaine séquence de grève se déroulera du 21 au 23 novembre prochains, à moins de parvenir à une entente d’ici là.
« Cela dit, il faut bien comprendre que ce mouvement est une démonstration de la détermination de nos membres, qui ont voté à 95 % en faveur de la grève et qui sont prêts à aller jusqu’au bout, jusqu’à la grève générale illimitée, si le gouvernement ne comprend pas le message » a tenu à dire le porte-parole du syndicat.
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