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3 septembre 2022 - 04:00

L’inflation coûte cher aux municipalités du Val-Saint-François

Par Ghislain Allard, Journaliste

Val-Saint-François —Le panier d’épicerie coûte beaucoup plus cher aux consommateurs. C’est le même phénomène chez les administrations municipales qui doivent composer avec l’augmentation substantielle des prix. 

On le constate, les dépenses liées notamment au carburant, à l’asphalte et au béton augmentent partout au Québec. L’inflation entraîne des répercussions importantes sur les décisions que les municipalités doivent prendre, particulièrement pour les infrastructures. 

L’inflation occasionne des coûts supplémentaires de 1 milliard $ pour les municipalités, souligne l’Union des municipalités du Québec (UMQ).

À Richmond, l’inflation est bien tangible. « C’est surprenant. En termes de diésel, si nous comparons le prix de juin 2021 à juin 2022, l’écart est de 79 % supérieur cette année. C’est 60 % pour le coût de l’essence. Le sel pour le déglaçage des rues a connu une hausse de 16 % alors que sable c’est 12 % de plus », de dire Rémi-Mario Mayette, directeur général à la Ville de Richmond.

« Nous ne sommes pas encore à l’étape de chiffrer, mais c’est certain qu’il y a une augmentation des coûts liés aux transports et aux travaux publics. Il y aura aussi le déneigement. Pour nous, l’inflation aura un impact majeur », mentionne Daniel Veilleux, maire de Saint-Denis-de-Brompton.

« Le pire impact, c’est lorsque nous allons en appel d’offres. C’est là que nous pouvons voir comment les prix ont augmenté. C’est incroyable. Un projet évalué à 700 000 $ peut maintenant coûter plus d’un million $. C’est énorme », déplore Sylvie Bureau, mairesse de Windsor. 

TPS et TVQ

Étant un pourcentage, les revenus de TVQ et de TPS augmentent lorsque les prix des biens et services sont à la hausse dans une période inflationniste. Les salaires ont également tendance à suivre une courbe montante. Ainsi, les gouvernements encaissent plus de revenus en impôt des particuliers. 

La réalité des municipalités est à l’opposé. Elles ne récoltent pas de revenus de la TVQ, à l’exception du point de la croissance de la TVQ arraché lors du dernier pacte fiscal, pas plus qu’elles ne récoltent d’impôt sur le revenu des particuliers ou des entreprises. 

De fait, elles sont largement dépendantes de l’impôt foncier, qui représente de 55 % à 70 % de leurs revenus.

Selon M. Veilleux, il s’agit d’un enjeu préoccupant. « Nos infrastructures sont quand même vieillissantes. Il y aura des investissements à faire. Entre autres, nous parlons de la rénovation de l’aréna. Tout ça est en fonction de la capacité de payer des contribuables. Mais, d’un autre côté, il faut être en mesure de répondre aux besoins des citoyens », souligne-t-il.

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