Le gouvernement n’interviendra pas dans le prix de l’essence
Par Ghislain Allard
Journaliste
Windsor —Dans l’état actuel de la situation, il est peu probable que le gouvernement du Québec intervienne directement sur le prix de l’essence. Il mettra en place un programme plus large pour contrer l’inflation.
« Le premier ministre François Legault sait que le gouvernement devra faire quelque chose. La campagne électorale s’en vient. Les partis politiques vont faire des promesses. Nous aurons à intervenir pour les personnes les plus vulnérables. », souligne Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’innovation.
Est-ce que ce sera un programme pour l’essence seulement ? « Probablement pas. La décision n’est pas prise, mais nous orientons vers un programme plus large. Il y a une théorie qui dit que nous ne devons pas encourager la consommation d’essence même si tout le monde a des voitures. Il y a un côté idéologique à tout ça. Ce n’est pas à nous à décider de quelle façon les consommateurs vont gérer leurs affaires », soutient M. Fitzgibbon, qui était de passage à Windsor à l’occasion d’un cocktail de financement organisé par le député André Bachand.
Le ministère des Finances et le premier ministre travaillent sur la question actuellement. « Combien et à qui on le donne. Dans les prochains mois, nous devrions avoir des réponses », de dire le ministre.
Par ailleurs, en ce qui concerne la pénurie de logements, qui peut avoir une incidence sur l’implantation d’entreprises en région, le gouvernement devra intégrer cette problématique dans ses décisions.
« Par exemple, dans un projet à Rouyn-Noranda, un entrepreneur, qui veut construire une usine de 15 millions $, a besoin d’un million $ pour transformer un édifice en condos. Le gouvernement a financé le projet en partie. Je pense que nous sommes rendus là », admet M. Fitzgibbon.
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