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Herwood achète des immeubles pour loger ses travailleurs étrangers

durée 31 mars 2022 | 04h00
Par Ghislain Allard

Journaliste

Windsor — Faute de logements disponibles dans la région, la compagnie Herwood de Windsor a acheté des immeubles pour loger ses travailleurs étrangers. 

C’est la solution trouvée par Jason Wheeler, président de la compagnie de la rue Principale à Windsor, pour contrer du même coup la pénurie de main-d’œuvre et l’actuelle crise du logement.

« Il faut que l’aspect du logement soit réglé avant de faire une demande pour des travailleurs étrangers. Ce n’est pas un dossier que l’on peut régler à la dernière minute. Dans les trois dernières années, nous avons acheté trois maisons et un triplex. Nous avons également loué des logements », précise M. Wheller.

Huit autres travailleurs 

Herwood emploie une quarantaine de travailleurs. De ce nombre, cinq proviennent du Mexique. Dès le début du mois de juin, huit autres travailleurs étrangers se joindront à l’équipe de Herwood, qui fabrique 5000 palettes de bois par jour. Ils sont originaires du Bénin (6), de la Tunisie (1) et de la France (1).

« Il manque de population au Canada pour fournir le marché du travail. C’est une véritable pénurie de main-d’œuvre », souligne M. Wheeler. 

Le processus d’engagement d’un travailleur étranger est long et fastidieux. « Une fois que les travailleurs étrangers sont ici, tout va bien. Il faut dire entre autres que le service de l’ambassade canadienne au Mexique est épouvantable. Ils bloquent de façon systématique tous les dossiers des travailleurs qui veulent s’en venir travailler ici au Canada. C’est comme s’ils voulaient tout simplement faire perdre du temps à nos commerces d’ici. C’est politique et ça fait des années que c’est comme ça », déplore le président de la compagnie. 

La langue

Avec les travailleurs mexicains, la langue demeure la barrière la plus importante à franchir. « La communication est difficile au début. Actuellement, deux Mexicains parlent l’anglais ; un commence à apprendre le français. Ça nous aide. Pour le reste, c’est l’application de traduction sur le téléphone. C’est pas mal plus efficace que les ambassades canadiennes dans certains pays », lance-t-il avec humour.

« Les Mexicains, ce sont des gens très travaillants. Ils sont au-dessus de la moyenne. Malgré la difficulté de langage, ce sont des gens qui comprennent très rapidement », soutient Kathleen D’Argy, directrice des opérations chez Herwood. 

Et pour les prochains travailleurs étrangers, la langue ne sera pas un problème. « Les gens du Bénin, de la Tunisie et de la France parlent tous le français », se réjouit Frédéric Dubois, aux ressources humaines et logistiques des transports chez Herwood.

Ce sont des contrats de deux ans. « Avant la fin de la première année, il faut déjà demander le renouvellement. Cette situation illustre très bien la lenteur du processus. Les gouvernements devraient comprendre qu’il existe une véritable pénurie de main-d’œuvre », termine le président de la compagnie.

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