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Windsor (RC) – Le Parc historique de la Poudrière présente à son pavillon principal l’exposition « De Passage » de l’artiste multidisciplinaire Lorraine Lévesque. Ce volet regroupe trente-trois œuvres réalisés en médiums mixtes à travers lesquels ses encres, aquarelles et collages témoignent d’un amalgame auquel l’artiste demeure fidèle par son approche et sa vision de l’art et de sa diversité.
Lorraine Lévesque était sur place lors de la récente journée qui marquait l’ouverture de la nouvelle saison estivale de la Poudrière. Malgré une affluence un peu refoulée par les risques d’une averse et l’ombre des nuages, des visiteurs ont pu apprécié son cheminement tout autant que les personnes avec qui elle entretient de belles amitiés au fil du temps. Il y a d’ailleurs quelque chose qui tient à la fois du fil et du temps chez cette artiste résolument multidisciplinaire.
Il faut remontée à la fin des années 1990, là où la retraite du travail actif lui a permis de donner une place prépondérante à l’art, pour se rappeler son apport à la courtepointe, ce qui allait paver la voie aux expositions successives de la Courtepointe des Cantons, contribuant ainsi à revitaliser une tradition riche de collages et de juxtapositions. Elle partagea aussi avec Félix Daigneault la rédaction de l’ouvrage « Du Canton de Windsor à Val-Joli : 1799-1999 », contribuant ainsi à apporter un complément à celui du Guy Moreau, qui avait auparavant signé « Histoire de Windsor ».
C’est cependant à partir de la décennie suivante que Lorraine Lévesque allait concrétiser sa démarche artistique par le pinceau et le crayon, mais aussi directement par les mains sur lesquelles s’inscrivent et s’incrustent aussi le matériau et la texture. Profitant de l’espace de son atelier qu’elle a aménagé, là où elle habite à Saint-Claude, l’artiste multidisciplinaire précise et oriente sa démarche à l’aide de deux toiles de fonds discrètes : les cartes géographiques et routières ainsi que les timbres-poste. Le collage s’affirme et laisse poindre la chaleur et l’éclatement des teintes, mais aussi l’impression du temps là où, comme hier, aujourd’hui et demain, elle accorde une place prépondérante à la puissance et à la répétition du geste.
Quand on demande à Lorraine Lévesque d’où elle tire son art et sa source, c’est un moment de réflexion et puis un sourire d’un souvenir incontournable : celui d’il y a bien des années, lors de ce jour où elle visita le musée d’art moderne de New-York, le MoMa, (The Museum of Modern Art). « J’ai toujours visité les expositions, mais je me rappellerai toujours de ce tableau vu au MoMA qui m'a tant marquée, « Bed », qui a été peint par Robert Rauschenberg en 1955. Cette œuvre illustre ma démarche et l’a sans doute inspiré. Je pense en fonction de la diversité des thèmes et des méthodes. Autant j’adore la courtepointe, autant j’apprécie les choses qui se rapportent à la modernité et à l'intégration d'un objet du quotidien dans l'œuvre. »
La trentaine d’œuvres de Lorraine Lévesque sont exposées à la Poudrière jusqu’au 30 juin. Elle sera prochainement de retour à cet endroit dans le cadre de l’Étend’Art.
Le tableau de Robert Rauschenberg, « Bed ».
Lorraine Lévesque