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6 décembre 2022 - 04:00

Assemblée générale annuelle de l’UPA-Estrie

À la défense de leurs intérêts collectifs depuis 90 ans!

Estrie – Plus de 100 délégués sont réunis aujourd’hui au Club de golf de Sherbrooke à l’occasion de la 90e assemblée générale annuelle de la Fédération de l’UPA-Estrie. Les travaux du jour sont donc ponctués d’éléments rappelant les moments forts de l’histoire des grands enjeux agricoles et forestiers de l’Estrie et du Québec. 

« Bien des choses ont changé depuis le premier congrès de l’Union catholique des cultivateurs de Sherbrooke en septembre 1932, auquel se sont présentés 500 agriculteurs. Ce qui ne change pas, c’est notre volonté de défendre les intérêts collectifs des producteurs et des productrices en plus de soulever les enjeux vécus par le milieu rural en général », exprime Michel Brien, producteur de lait et de foin de commerce à Racine et président de la Fédération de l’UPA-Estrie.

Michel Brien a aussi profité de son discours pour tendre la main à Domtar au sujet de la mise en marché collective dans le bois de sciage résineux : « Le bois, c’est la plus belle richesse naturelle du Québec. Une partie est exploitée durablement par nous, en forêt privée. Néanmoins, la plus grande partie de la forêt du Québec est du domaine public. Une grande part des entreprises qui l’exploitent exportent leurs profits. Vous n‘êtes pas sans savoir que le gouvernement offre toute sorte d’aide à ces entreprises. De là à dire que notre propre gouvernement nous concurrence tout en vendant au rabais la richesse collective des Québécois, il n’y a qu’un pas.

Ici, au sud du Québec, quand on essaie de s’organiser, notre principal opposant, dans le passé, ne semble pas saisir qu’il appartient maintenant à une multinationale basée en Asie. Ses terres aussi d’ailleurs. Il serait peut-être temps que Domtar nous rejoigne dans le projet de mise en marché collective du sciage sapin-épinette si elle a à cœur les intérêts du Québec, de la filière, de sa communauté locale et de ses employés. Ça commence à faire beaucoup de monde. Du vrai monde prêt à lui tendre la main. »

Ne jamais cesser de sensibiliser

Présent pour l’occasion, Martin Caron, producteur de lait et de céréales à Louiseville (Mauricie) et président général de l’Union des producteurs agricoles du Québec précise ainsi les attentes du milieu : « Les entreprises agricoles et forestières du Québec sont au cœur du tissu rural de la province. Elles façonnent le visage des régions sur les plans à la fois géographique, communautaire et économique. Elles sont aussi essentielles à l’engouement collectif pour l’achat local, l’autonomie alimentaire et l’adaptation des pratiques durables. C’est pourquoi tous les paliers de gouvernement doivent privilégier, en toutes circonstances, des politiques et des mesures permettant aux productrices et aux producteurs de vivre pleinement de leur métier. Les gouvernements nous répondent qu’ils n’ont pas les ressources ou que leur logiciel ne peut répondre à nos demandes? Et bien nous non plus n’avons pas les ressources pour remplir leurs paperasses dont la quantité augmente malgré les promesses de simplification. »

De résolutions qui vont en ce sens

Les résolutions adoptées demandent que l’UPA-Estrie fasse les représentations nécessaires afin d’obtenir un programme d’aide d’urgence pour contrer l’inflation ainsi que de favoriser l’accès à la terre pour la relève. Une résolution d’urgence demande aussi de faire pression auprès du ministre André Lamontagne afin qu’il reconduise le programme Territoire fermé avant échéance. On demande aussi à la Fédération de développer une plus grande concertation régionale sur la récupération des plastiques agricoles et finalement de sensibiliser les élus municipaux aux impacts pour les entreprises agricoles et forestières lorsque les municipalités légifèrent plus sévèrement que le gouvernement sur la largeur des bandes riveraines. 

Les délégués ont aussi assisté à une conférence d’Isabelle Bouffard, directrice de la recherche et des politiques agricoles de l’UPA sur les enjeux en cours.

« Depuis six ans, l’Estrie est la région du Québec ayant enregistré la plus grande augmentation (7 %) du nombre de fermes sur son territoire. C’est une bonne nouvelle pour la vitalité régionale, mais la pression ainsi provoquée sur le prix des terres exacerbe les problèmes d’accès à la terre pour la relève. La compétition est féroce. Plus de 50 % des terres sont achetées par des gens qui ne vivent pas de l’agriculture », conclut Michel Brien. 

Élections à la vice-présidence

Martin Roy, producteur de grains de Val-Joli est le nouveau vice-président de la Fédération de l’UPA-Estrie. Il a été élu par acclamation pour un mandat de deux ans. 

Le cocktail de fin de journée rendra hommage à la directrice régionale, Diane Lacroix, qui prendra sa retraite à la fin de l’année après 38 ans à l’UPA. L’animation a été confiée à François Bourassa, ex-président de l’UPA-Estrie. Plusieurs personnalités sont attendues afin de partager ce moment. La relève est dorénavant assurée à la direction par Etienne Frémond, qui dirigeait auparavant le Conseil de l’industrie bioalimentaire de l’Estrie.

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