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6 août 2022 - 04:00

La communauté nourricière très active à Saint-Adrien

Par Ghislain Allard, Journaliste

Saint-Adrien — Le projet de communauté nourricière émane du Comité de développement de Saint-Adrien, mais il est porté officiellement par la municipalité. Ce mouvement reçoit une adhésion vraiment exceptionnelle de toute la collectivité. 

« Le projet, c’est d’implanter une nouvelle philosophie de la réalité agroalimentaire sous toutes ses formes en partant de la production jusqu’à la distribution et la consommation », souligne Jean-Pierre Chapleau, président du comité de développement de Saint-Adrien et coordonnateur du projet de communauté nourricière.

Selon lui, le système actuel est très centralisé. « Avec la pandémie et avec l’inflation, on s’aperçoit que ce système n’est pas résilient. Ça va bien quand tout va bien. Quand une éclosion de covid arrive dans un abattoir et bien tout bloque et nous sommes obligés de faire euthanasier des milliers de bêtes. C’est contre-productif », déplore M. Chapleau. 

En fait, ce que l’on veut, c’est de rapprocher la production du consommateur et modifier les commerces de mise en marché pour privilégier un approvisionnement local. 

« On doit donc se réinventer. Ça représente tout un défi. Notre objectif, c’est d’être plus résilient. C’est une question de sécurité alimentaire. C’est aussi pour répondre à un enjeu environnemental. Le transport est une de nos plus grandes causes de pollution. En travaillant plus régionalement, on réduit de beaucoup l’impact carbone », mentionne M. Chapleau. 

Selon lui, le projet augmente aussi la solidarité sociale. « Tout le monde a droit à être nourri d’une façon convenable », dit-il. 

Dans un premier temps, les responsables du projet de communauté nourricière ont réalisé un portrait d’une soixantaine de pages de la situation. 

« Nous avons eu des consultations citoyennes. Nous sommes maintenant à l’étape de concrétiser un plan d’action. Les élus sont également très engagés dans le processus. Ainsi, la municipalité pourra revoir certains de ses règlements et regarder du côté de la fiscalité pour faciliter l’accès à la terre. D’ailleurs, la municipalité va se donner officiellement un statut de communauté nourricière », insiste le président du comité de développement. 

Les responsables du projet souhaitent aussi se joindre à un réseau d’une cinquantaine de communautés nourricières. « Nous voulons de plus travailler avec des chercheurs universitaires qui s’intéressent à ce phénomène. Nous allons ainsi avancer plus vite vers nos objectifs. » 

« Ici, c’est un mouvement qui émerge de la base. Il y a quatre ans ou cinq ans, il y a eu un petit marché public qui a été mis en place. Il est de plus en plus populaire. On voit l’engouement des gens qui y viennent. La covid a beaucoup dirigé les simples citoyens vers la production d’aliments. Les gens font plus de jardins et les semenciers sont débordés de commandes. Finalement, on fait juste aider les gens-là en organisant certaines activités », de dire M. Chapleau.

« C’est un facteur de dynamisme social. Les gens aiment se réunir pour en parler. Ça peut couper l’isolement et permettre de travailler ensemble », termine M. Chapleau.

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