« Nous avons su nous adapter à toutes les nouvelles technologies »
Le garage Martial Pruneau fête ses 50 ans
Par Ghislain Allard
Journaliste
Saint-Denis-de-Brompton — Le garage Martial Pruneau, situé au 1970, route 249, Saint-Denis-de-Brompton, fête cette année son cinquantième anniversaire. Donnant la priorité au service à la clientèle, Martial Pruneau a toujours su s’adapter d’une main de maître aux très nombreux changements technologiques.
Le grand-père, Conrad, est arrivé à cet endroit en 1936. Forgeron de métier, il y tenait alors une boutique de forge. Il est décédé subitement en 1950. Puis, le père, Fernand, a pris la relève.
« Pour lui, les chevaux, ça n’a pas duré très longtemps. Il s’est alors dit qu’il allait réparer des automobiles. Plusieurs lui ont répété qu’il était pour crever de faim. Dans les années 1950, il n’y avait pas tant de chars sur les chemins. Il a tout de même décidé de se lancer dans l’aventure », raconte Martial Pruneau.
Le 7 avril 1974, considérant que son père était malade, le garagiste prend possession, à l’âge de 19 ans, de l’établissement de Saint-Denis-de-Brompton. « J’étais déjà un passionné de tout ce qui touche l’automobile. Mon père a donc décidé de me vendre le garage. Au début, malgré certaines petites erreurs, nous avons travaillé très fort pour répondre à la demande de la clientèle », se souvient M. Pruneau.
Il ne comptait pas ses heures. Il y avait du travail pour six ou sept jours par semaine. « Je faisais souvent 16 heures par jour. J’ai toujours aimé ça. Et les affaires étaient bonnes », mentionne-t-il.
À son arrivée au garage, il n’y avait qu’une seule porte. Grâce à quatre agrandissements, le garage a connu une croissance impressionnante. D’ailleurs, en 1998, le bâtiment a doublé sa superficie qui compte maintenant 8400 pieds carrés. De plus, aujourd’hui, le garage de Saint-Denis voit à l’entreposage de 1000 pneus.
En 1994, le commerce a rejoint la bannière UniPro qui est toujours présente.
Selon lui, la clé du succès de son commerce réside dans le service à la clientèle et dans « la qualité de l’ouvrage ». « Nous donnons aux clients ce qu’ils souhaitent recevoir. Et pour ce faire, il aura fallu s’adapter à tous les changements technologiques. Maintenant, tout est contrôlé par ordinateur. J’ai toujours possédé des équipements à la fine pointe. Nous sommes constamment en formation. Nous sommes en train de nous ajuster aux véhicules électriques. Il faut se tenir à jour », insiste le garagiste.
« Mais, peu importe, c’est toujours une question de logique. Ce l’était il y a cinquante ans. C’est la même chose aujourd’hui. Mais, si un garage n’est pas à jour, il aura de la difficulté à suivre », de dire M. Pruneau, en mentionnant que son garage touche à tout comme l’injection, l’électronique et le parallélisme.
Sa clientèle a toujours été très fidèle. Dans certains cas, le commerce dessert en simultané trois générations de clients. En réalité, 50 % de la clientèle est locale ; l’autre moitié provient de l’extérieur. « Il y a du monde déménagé à Granby qui vienne encore chez nous », de dire le garagiste.
Comme plusieurs entreprises, le garage Martial Pruneau vit avec un manque de personnel. « Si j’ai un regret, c’est de ne pas avoir suffisamment préparé la relève. Nicole Beauchêne Plamondon au secrétariat travaille ici depuis 30 ans. Marc Chrétien est avec nous depuis 28 ans. Serge Brochu a été là 23 ans avant de prendre sa retraite. Francis Roarke travaille au garage depuis près de 10 ans. ANH Vo Hung est avec nous depuis près de deux ans. Peu à peu, Maggie Roy prend la relève de Nicole. J’aurais dû insérer quelques jeunes au sein de l’équipe pour préparer la relève », avoue M. Pruneau, en affirmant qu’il est rendu extrêmement difficile de trouver un bon mécanicien sur le marché du travail.
« J’aimerais ça me retirer peu à peu, mais, le gros problème, c’est que j’aime encore ça », termine M. Pruneau.
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