Fil RSS
Courriel
Windsor (RC) – C’est peu avant minuit, hier, que des cendres de poêle à bois se sont attaquées au garage d’une maison unifamiliale située au 55 de la rue Saint-Philippe à Windsor. Puisque le bâtiment était rattaché à la maison, les flammes ont avancé à celle-ci et en moins d’une vingtaine de minutes tout s’est embrasé, ne laissant sur place que les quatre murs de brique de la maison et la charpente du toit.
Au moment de l’incendie, la maison était habitée par ses deux propriétaires, Alexandre Champagne et sa conjointe, Claire, ainsi que l’ami qu’ils hébergeaient, Steven Richer. C’est ce dernier qui a alerté les deux autres occupants, éveillé par l’odeur de la fumée et les sons émanant du brasier qui avait déjà gagné l’arrière de la maison. L’appel a aussitôt été logé au Service intermunicipal d’incendie à minuit. À leur arrivée, les pompiers de Windsor-Val-Joli étaient déjà aux prises avec un violent feu qui ravageait rapidement la maison. Une vingtaine de sapeurs provenant du service intermunicipal et de la brigade Saint-François-Xavier-de-Brompton venue en renfort ont contenu les flammes au cours de la nuit pour ensuite terminer leur travail au cours de l’avant-midi. Par chance, le vent était absent et la température clémente pour cette période de l’année.
Outre la maison et le garage, une camionnette et une automobile s’additionnent aux dommages qui cumulent une perte totale pouvant atteindre et dépasser le seuil des 200 000 $. De plus, les deux animaux du couple, un chat et un chien, n’ont pu s’échapper à temps du brasier.
Encore des cendres
Ce sont des cendres entreposées à l’intérieur du garage qui sont à l’origine du feu. L’un des propriétaires avait pourtant déposé de la neige sur les cendres, mais celles-ci se sont réanimées comme c’est souvent le cas. Malgré une heure tardive où les occupants portent habituellement moins l’attention à l’extérieur, tout comme le voisinage, l’incendie n’a heureusement pas causée de perte humaine, mais il s’en ait fallu de peu en tenant compte de la vitesse des flammes, alimentée de surcroît par le carburant des deux véhicules et une bonbonne de propane servant au BBQ. Pour ce qui est de la maison construite vers le milieu des années 1950, le bois sec et certaines caractéristiques ont contribué à donner un dernier élan à l’incendie.
Les propriétaires s’en veulent d’avoir déposer leurs cendres à l’intérieur du garage, pensant que la neige suffirait à prévenir leur réveil. Observant sa maison en ruine vers la fin de l’avant-midi, Alexandre Champagne comprend plus que jamais à quel point les cendres entreposées peuvent être sournoises. Il souhaite que cet incident éveille les gens à être vigilant face aux cendres.
Préventionniste pour le Service intermunicipal d’incendie, Sylvain Dusseault est bien au fait des conséquences pouvant résulter de cendres mal entreposées. « Malgré nos messages de prévention, l’histoire se répète annuellement. Depuis le début de la saison froide, nous avons été appelés pour des cas similaires et aussi pour des feux de cheminée. Je pense aussi à cette alerte pour des cendres qui aurait pu ravager une maison de l’arrondissement Brompton à Sherbrooke, à la fin de l’automne. Je tiens à le répéter : il faut s’assurer que les cendres soit entreposées à l’extérieur et qu’elles soient suffisamment éloignées de tout objet, structure ou combustible pouvant s’enflammer », précise M. Dusseault. 
Faisant rage à parti de l’arrière, le feu a causé de lourds dégâts à la maison.
C’est dans le garage que le feu a pris naissance, rasant au passage les deux véhicules garer à l’arrière de la propriété.
Le propriétaire de la maison, Alexandre Champagne, observe les dégâts en compagnie de sa tante, Maryse Larochelle, et de son père, Marc-André Champagne.