Anabelle Guay arrive à bon port
Après avoir pris quelques jours pour se remettre de ses émotions et attendre une fenêtre de météo favorable, la citoyenne de Saint-Denis-de-Brompton est repartie dans son embarcation.
Anabelle Guay prendra finalement six heures pour compléter son triathlon de 1300 kilomètres.
Anabelle Guay a trouvé l’expérience plus difficile que prévu, mais elle est heureuse du dénouement.
Par Ghislain Allard
Journaliste
Saint-Denis-de-Brompton — Le 24 août, à 16 h 15, Anabelle Guay, de Saint-Denis-de-Brompton, a atteint le quai de L’Étang-du-Nord aux Îles-de-la-Madeleine après une expédition de 68 jours à vélo, à pied et à la rame, mettant ainsi un terme à sa Grande Traversée de 1300 kilomètres.
« À l’arrivée, c’était comme irréel. Après plusieurs efforts et de nombreuses heures de préparation, c’était la fin de la Grande Traversée. J’étais vraiment reconnaissante d’avoir pu vivre cette aventure », souligne Anabelle Guay.
Lors de la dernière étape en bateau, l’étudiante en psychologie avait dû être secourue par la Garde côtière ; elle avait courageusement décidé de terminer son grand défi.
Ainsi, après avoir pris quelques jours pour se remettre de ses émotions et attendre une fenêtre de météo favorable, la citoyenne de Saint-Denis-de-Brompton est repartie dans son embarcation.
« J’ai eu très peur », lance celle qui a vu son embarcation chavirer en pleine tempête à quelques heures de son arrivée aux Îles-de-la-Madeleine.
Elle prendra finalement six heures pour compléter son triathlon de 1300 kilomètres. « Je m’attendais à une mer relativement calme. Ce n’est pas ce que j’ai eu. Il y avait de grosses vagues. Le vent m’a toutefois été favorable. Il m’a poussé plus rapidement vers l’objectif. À certains moments, c’était assez difficile de contrôler l’embarcation. En revanche, j’ai pu arriver à bon port en un peu plus de six heures », raconte la femme de 23 ans.
Que retient-elle de ce périple ? « Ça va prendre un petit moment pour répondre à cette question. Pour le moment, ce que je peux dire, c’est que nous sommes capables de réaliser beaucoup plus de choses que l’on pense. C’est la plus grande leçon que je retiens pour le moment. Nos limites, c’est nous qui nous les imposons. Le dépassement de soi, c’est pour tout le monde. Nous pouvons aller plus loin que prévu », soutient Anabelle Guay.
Et si c’était à refaire ? Elle hésite un peu avant de répondre. « C’est la première fois que l’on me pose la question. Je pense que oui. Malgré tout, j’aurai retiré bien des apprentissages applicables dans la vie en général », mentionne celle qui a ainsi voulu faire la promotion de la diversité corporelle dans le sport et dans le plein air.
« L’ensemble de l’œuvre a été plus difficile que prévu. J’étais vraiment seule. Ce n’est pas vraiment ce que j’avais imaginé au départ. Je suis très contente du dénouement », termine Anabelle Guay.
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