Windsor (RC) – La nouvelle organisation du Tournoi national bantam de Windsor (TNBW) a choisi de confier la présidence d’honneur de la 36e édition à la mairesse de Windsor, Sylvie Bureau. À près d’un an des prochaines élections municipales qui se tiendront dans tout le Québec, c’est l’occasion de souligner le support de Mme Bureau, tant à titre de conseillère municipale et mairesse, à la bonne marche des activités récréatives et sportives, dont celles du tournoi bantam annuel.

Jean-Pierre Bibeau et Luc Desrosiers, qui se sont succédés à la présidence du TNBW au cours des années 2000, avaient désigné les postes honorifiques à d’anciens joueurs locaux qui s’étaient illustrés dans les rangs mineurs et ensuite comme entraîneurs et bénévoles. De retour à la barre du National bantam, Jacques Corriveau et son équipe ont cette fois dirigés leur attention vers Sylvie Bureau, qui est l’une des rares femmes à avoir occupé la présidence d’honneur de ce qui était au départ le Tournoi juvénile Aramis.
Le profil de la présidente d’honneur est en grande partie celui des parents, hommes et femmes, qui ont accompagné leurs enfants dans leur cheminement au sein du hockey mineur. Les liens avec le sport étaient dès lors accrus par la carrière de son mari, le journaliste et chroniqueur au Journal de Montréal, André Rousseau, qui a d’ailleurs été au nombre des présidents d’honneur du tournoi bantam de Windsor.

« Avec André, j’ai eu l’opportunité de rencontrer de grandes figures du hockey. Je garde le souvenir, il n’y a pas si longtemps, d’avoir accompagné André pour une entrevue avec Bobby Orr à sa résidence de la Floride. Le défenseur des Bruins était mon idole et je considère encore qu’il a été le meilleur de son temps, ce qui me ramène à l’enfance quand je regardais les parties à la télé. Mon père prenait pour les Rangers de New-York, mon frère pour les Canadiens de Montréal et moi pour les Bruins de Boston au moment où Bobby Orr, Phil Esposito, Johnny Bucyk et d’autres joueurs talentueux avaient réussi à remporter la Coupe Stanley. Il y avait de l’atmosphère au salon! Ensuite il y a eu les Nordiques que nous avons tous suivis, surtout lorsque Marc Fortier a joué pour le club. Comme parent, j’ai été présente durant plusieurs années au Centre Lemay pour encourager notre fils, Alexandre, qui a évolué dans les rangs mineurs de l’atome jusqu’au midget », mentionne Sylvie Bureau.

Consciente des changements qui ont modifié localement l’impact du hockey, la mairesse de Windsor observe cependant que la popularité des ligues majeures, avec en tête la Ligue nationale de hockey (LNH), demeure bien ancré au Québec. « Le conflit entre les joueurs et la LNH et maintenant l’intérêt des amateurs pour la nouvelle saison confirment que le hockey est vraiment un sport national. C’est toutefois différent au plan local et régional ; la vie est plus diversifiée et il faut se rendre à l’évidence que c’est difficile de remplir les arénas. L’expérience du Wild tout comme celle de l’ancienne équipe junior AA démontrent que les exigences monétaires et la diversité du produit contrecarrent les efforts. »

La présidente d’honneur constate cependant que si la donne a aussi changé pour le hockey mineur, l’implication et le travail des bénévoles fait en sorte de promouvoir le hockey et d’assurer au fil des ans l’apprentissage et la progression des garçons et des filles. Le constat vaut pour le Tournoi national bantam qui rassemble annuellement des familles et des amis d’ici et d’ailleurs, partageant avec les jeunes une discipline sportive commune à bien des communautés. De plus, les retombées économiques du National bantam assurent un soutien financier appréciable pour l’Association du hockey mineur de Windsor.

Touchée par l’invitation des membres du TNBW, Sylvie Bureau accepte l’honneur avec humilité. Ancienne fans des Bruins, des Nordiques et maintenant des Canadiens, il faut s’attendre à ce que la mairesse délaisse le tricolore pour la durée du tournoi pour les vedettes du Metro Brunelle.