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21 mai 2012 - 10:41

Le président Jean-Guy Boisvert déçu de devoir mettre fin à l’aventure du Wild à Windsor

Windsor (RC) - C’est en milieu de semaine que le président et actionnaire du Wild de Windsor, Jean-Guy Boisvert, était au Centre Lemay pour récupérer les équipements et objets dans le vestiaire de l’équipe. Quelques jours auparavant, le Wild s’inclinait en finale face à l’Isothermic de Thetford-Mines devant la meilleure foule de la saison avec 1313 personnes massées à l’aréna de Windsor. C’est toutefois un nombre insuffisant de spectateurs tout au long du dernier calendrier qui force le déménagement de l’équipe vers Cornwall. 

M. Boisvert ne cache pas sa déception ni l’émotion de devoir mettre fin à l’aventure du Wild qu’il a amorcé l’été dernier avec les deux autres partenaires initiaux, Jean-François Labbé et Gilles Péloquin. Ce dernier délaissera pour diverses raisons le groupe d’actionnaires au cours la saison 2011-2012, au moment où certains facteurs assombrissaient peu à peu les finances du club dont le principal relié aux assistances.

« On a respecté tous nos budgets et en tenant compte que le Saint-François de Sherbrooke attirait en moyenne 1285 personnes par match avant son déménagement à Windsor, nous avions estimé qu’une moyenne de 1000 partisans serait suffisante pour couvrir nos dépenses. Malheureusement, ce sont en moyenne 700 personnes qui étaient présentes au Centre Lemay. Les parties à domicile le vendredi amenaient du monde, mais nous avons été désavantagés par les dimanches et quelques jeudis qui attiraient peu d’amateurs. Je pense que l’engouement du hockey a disparu à Windsor.

Nous avions un fidèle noyau de partisans qui appréciaient le calibre de jeu à sa juste valeur, mais ce n’était suffisant », constate le président du Wild.
C’est en février que Jean-Guy Boisvert et ses collègues se sont mis à la recherche d’investisseurs. L’intérêt de Georges Villeneuve, propriétaire d’une entreprise de transport à Cornwall, s’est vite manifesté. Dès lors, le déménagement du Wild en direction de l’Ontario se dessina pour la saison 2012-2013 de la Ligue nord-américaine de hockey (LNAH). L’équipe windsoroise a cependant achevé le calendrier régulier en bonne position, ce qui allait la conduire à la limite de la finale des séries éliminatoires, échappant par un seul match la Coupe Can-Am.

Suite au départ de Gilles Péloquin qui est demeuré près de la LNAH en maintenant sa couverture médiatique, cinq actionnaires ont tenté d’atteindre la rentabilité et de maintenir les succès du Wild. Ce sont Jean-Guy Boisvert, son épouse Johanne Boilard et le frère de celle-ci, Jean Boilard, ainsi que Jean-François et Cathy Labbé.

« On a travaillé fort pour s’assurer que l’organisation soit rigoureuse et je tiens à mentionner le travail bénévole du gouverneur de l’équipe, Denis Dumont. Il faut aussi retenir dès le début la belle collaboration de la Ville de Windsor et l’appui de la mairesse Sylvie Bureau, de même que celui de notre commanditaire majeur, Mme Sandra Raymond du Bonheur d’Italie, avec qui nous avons gardé de bonnes relations. Malheureusement, les foules souhaitées n’étaient pas suffisantes et nous avons assumé une perte de 175 000 $. Nous avons quand même réglé toutes nos factures en sachant que c’était impossible de continuer, surtout avec la présence de la nouvelle équipe du Phoenix de Sherbrooke qui sera en action cet automne dans la Ligue junior majeure du Québec », considère Jean-Guy Boisvert.

Comme tous les partenaires et partisans qui étaient enthousiastes au retour d’une équipe de calibre professionnel à Windsor, M. Boisvert ne cache pas sa déception. Propriétaire d’une entreprise de signalisation et de lettrage d’enseignes à Sherbrooke, il aura au moins l’avantage de pouvoir s’en occuper à plein temps et d’échapper pour de bon à ce apparaissait comme un gouffre incontournable.

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