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13 juillet 2011 - 10:31

Un retour possible du hockey senior à Windsor

Windsor (RC) – Les liens se tissent entre la Ville de Windsor et le propriétaire du Saint-François de Sherbrooke, Raymond Lemay, qui, avec son partenaire Yves Desharnais, s’affairent à déménager l’équipe vers une autre ville. Si Granby est au nombre des options, Windsor affiche une longueur d’avance au plan des affinités, de la proximité et des avantages reliés à l’infrastructure du Centre Lemay et aux coûts d’opération.

C’est l’annonce du retour d’une équipe de la Ligue de hockey junior majeure du Québec à Sherbrooke qui force le départ du Saint-François. La Ville de Sherbrooke et la direction de l’équipe ont pu finalement s’entendre sur un montant de 100 000 $ afin que le Saint-François quitte le Palais des Sports et obtienne une valeur compensatoire au niveau du marché de la Ligue nord-américaine de hockey (LNAH).

Quelques semaines auparavant, soit au début du mois de mai, la demande d’une concession dans la Ligue junior AA de l’Estrie logée par les Mineurs Ouest de Sherbrooke mettait fin à celle du Momo Sports-Powertek de Windsor. Perdant ainsi son territoire de recrutement, l’aventure du junior AA menée au départ par les frères Alain et Éric Grenache, qui avait débuté en 2003 sous la bannière du Sport Wellington, s’achevait d’un coup.
Vouée à l’absence d’une formation liée à une ligue structurée et compétitive, Windsor pourrait de nouveau être sur la carte avec l’arrivée du Saint-François qui à la base est à l’origine de la résurrection de l’ancienne équipe des Paper Makers associée à de belles conquêtes durant les années 1940 et 1950.

En 1998, la volonté d’établir un circuit de hockey senior semi-professionnel couvrant plusieurs régions au Québec donnait naissance aux Papetiers de Windsor. Le départ aura été fulgurant avec un aréna plein à craquer, mais la violence liée au spectacle, la médiocrité des effectifs et une gestion sans envergure ont ralenti progressivement le potentiel espéré. Quelques années plus tard, une nouvelle poignée d’actionnaires allaient tenter de rebâtir l’équipe, qui devint alors le Lacroix de Windsor avec quelques joueurs salariés provenant de ligues professionnelles, mais cette tendance qui s’établissait au sein du hockey senior s’avérait exigeante au plan financier. Sans être en mesure de donner des résultats probants au niveau de l’assistance et des performances, l’équipe déménagea à Sherbrooke au moment où la structure du circuit se remodelait sous le vocable du senior majeur.

Toujours en piste, Raymond Lemay et ses partenaires auront réussi à former une franchise talentueuse qui a été en mesure de décrocher les honneurs à plus d’une reprise. Dans le contexte actuel, le déménagement vers Windsor représente cette fois une option intéressante. Le 30 juin dernier, une première rencontre entre Raymond Lemay et la mairesse de Windsor, Sylvie Bureau, a permis d’établir les bases d’une entente à partir de celles qui prévalaient à l’époque des Papetiers et du Lacroix.

« Une deuxième rencontre a suivi avec M. Lemay et franchement, les discussions se déroulent très bien, affirme Sylvie Bureau. Les améliorations successives qui ont été apportées au Centre J.A. Lemay ont plu au propriétaire du Saint-François. Avec une capacité de 1400 places et, entre autres, la rénovation des vestiaires et des installations sanitaires, l’endroit correspond aux besoins de l’équipe, tout comme la proximité du lieu qui permet de rejoindre les amateurs de hockey des régions d’Asbestos et de Richmond, mais aussi ceux de Sherbrooke dont plusieurs détiennent des billets de saison. C’est très encourageant », considère Mme Bureau.

Les heures de glace et les revenus liés à la vente de boissons alcoolisées sont disponibles pour le Saint-François. Les profits du restaurant de l’aréna demeurent cependant liés à un contrat entre la Ville et le locataire, ce qui ne semble pas être un point important pour Raymond Lemay par rapport aux autres avantages. De plus, la bannière du Saint-François qui fait référence à la rivière, mais aussi à la MRC du Val-Saint-François, permet à la fois quelques économies et la portée d’un lien qui suit sans mal le courant, de Sherbrooke jusqu’à Windsor. Et même l’aréna présente un certain lien de « parenté ».

Les négociations entre la Ville et la direction du Saint-François pourraient très bientôt aboutir à une entente. Si c’est le cas, Windsor aurait la chance de profiter d’une équipe professionnelle possédant un bon noyau de joueurs capable enfin d’attirer de bonnes assistances au Centre Lemay.
 

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