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Actualités — L’Étincelle — Sur le territoire des MRC des Sources et du Val-Saint-François, pas moins de 5442 personnes sont inscrites sur la liste en attente d’un médecin de famille. Mais cette liste est-elle vraiment représentative de la situation actuelle ?
Dans le Val Saint-François, selon des chiffres fournis par la RAMQ et diffusés dans Le Journal de Montréal, ce sont 3513 personnes qui sont inscrites sur cette liste en attente d’un médecin de famille. Dans la MRC des Sources, 1929 patients attendent leur tour pour avoir accès à un médecin de famille.
Ce grand nombre d’inscriptions de patients s’explique en partie par les nombreux départs à la retraite de médecins.
« L’accès à la première ligne de soins est en grande évolution. Ces listes d’attente sont un peu désuètes pour représenter ou non l’accès à un médecin de famille », souligne Dre Stéphanie Blais-Boilard, chef du Département régional de médecine générale et représentante du Réseau local de services du Haut-Saint-François.
En fait, il y a quelques années, outre l’urgence et certaines cliniques, peu d’endroits donnaient accès aux soins de première ligne à part le médecin de famille. Depuis, la situation a évolué.
Les groupes de médecine de famille (GMF) ont fait leur apparition. « Chaque GMF est en quelque sorte de façon volontaire devenu responsable de l’accès à la première ligne pour les gens avec ou sans médecin de famille », de dire Mme Blais-Boilard.
Puis, en 2022, le gouvernement a mis en place le Guichet accès première ligne (GAP) pour accueillir dans des plages disponibles des patients n’ayant pas de médecin de famille en lui évitant de cogner à plusieurs portes avant d’obtenir le service.
« Après analyse, le GAP va référer la personne à la clinique de sa région. Donc, avoir un médecin de famille ou non en 2024 n’est pas le seul critère pour avoir accès à des soins de la santé », soutient la chef du comité de direction du Département régional de médecine générale.
Elle mentionne que l’inscription à la liste pour obtenir un médecin de famille est encore une voie à suivre, mais ce n’est pas la seule. « Les chiffres que nous voyons ne permettent pas de distinguer ceux qui ont besoin d’un médecin de famille et les autres pour qui le GAP est suffisant », de dire le médecin.
Quoi qu’il en soit, il existe une pénurie de médecins de famille au Québec. Le ministère évalue qu’il en manque 1200 au Québec.
« Je tiens à remercier les médecins des réseaux locaux de services (RLS) d’Asbestos et du Val-Saint-François qui, dès le départ, ont démontré une belle ouverture à cette transformation du modèle de soins même avant le GAP et les obligations ministérielles. Dans ce secteur, il y avait de belles trajectoires. Ces équipes de soins ont vraiment adhéré à ces changements de direction. Nous avons fait de grands pas dans la bonne direction », termine Mme Blais-Boilard.