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Santé mentale

Toujours le parent pauvre du système de santé

durée 31 mars 2023 | 04h00
Par Ghislain Allard

Journaliste

Richmond — Après le dernier budget provincial annoncé, malgré les millions injectés, la santé mentale demeure le parent pauvre de la santé, du moins selon les responsables de l’organisme Le Rivage du Val-Saint-François.

« Dans le budget, le gouvernement nous parle de gros chiffres, mais, lorsqu’ils arrivent dans nos organismes, ils se transforment en petits chiffres. Chez nous, par exemple, on parle de 2000 $ par année pour les cinq prochaines années. Ça ne paye même pas l’indexation des salaires », déplore Sylvain Dubé, responsable général et des relations avec les communautés à l’organisme Le Rivage. 

Le dernier budget du Québec prévoit une somme annuelle d’environ 27 millions de dollars pour les cinq prochaines années qui serviront, entre autres, au déploiement des mesures visant à améliorer l’accès aux soins et services et au financement des centres de crise.

« Ce n’est vraiment pas beaucoup si l’on considère le nombre d’organismes évoluant dans le secteur de la santé mentale », souligne M. Dubé.

Il remarque que les gens vivent de plus en plus d’isolement. « Dans le Val-Saint-François, cette situation est bien présente. La pandémie nous a amené là-dedans. C’est un des moyens que l’on a utilisés pour gérer la pandémie. On a isolé les gens. Ça crée le sentiment de se sentir plus seul », soutient le responsable général de l’organisme. 

Selon lui, il y a aussi le fait que les gens ont l’impression de ne pas pouvoir agir sur leur vie. « L’Isolement et l’impression de ne pas pouvoir agir sur sa vie mènent à des problèmes de santé mentale », ajoute M. Dubé.

L’inflation peut aussi être un déclencheur. « Quand je n’ai pas d’argent pour payer le panier d’épicerie dont j’ai besoin, je me sens impuissant. J’ai le sentiment de ne pas être une bonne personne. Je n’ai pas le salaire adéquat pour subvenir aux besoins de ma famille », de dire le responsable des relations avec la communauté.

Il se demande combien de mesures dans le budget aident les gens à subvenir à leurs besoins. « Il n’y a rien. Et on coupe dans le programme AccèsLogis qui permet aux gens d’avoir un logement en fonction de leur salaire. On investit des peanuts dans la santé mentale, mais en même temps, on coupe ailleurs ce qui entraînera la recrudescence de problèmes en santé mentale », s’indigne M. Dubé. 

« Je ne vois rien de positif dans ce budget », commente-t-il. 

Le rivage a pour mission de lutter contre l’exclusion des gens qui ont un vécu en santé mentale. « Nous allons travailler à créer des espaces qui vont briser l’isolement. Nous le faisons en accompagnant les gens dans le développement de leur sentiment de pouvoir agir sur leur vie et dans leur communauté. Nous travaillons sur des facteurs de protection des troubles de santé mentale », précise M. Dubé.

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