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20 mai 2022 - 04:00

La violence conjugale, un fléau à combattre au quotidien

Par Richard Lefebvre, Journaliste

MRC des Sources —En dépit de multiples initiatives mises de l’avant un partout en province et au pays au cours des dernières années, la violence conjugale demeure un enjeu prioritaire et quotidien, d’autant plus lorsque le phénomène se voit accentué par divers facteurs. Très loin de vouloir justifier quoi que ce soit, il n’en demeure pas moins que la situation de la pandémie de covid-19 semble avoir contribué de manière néfaste à la situation au cours des derniers mois. 

C’est du moins ce qui ressort d’une recherche menée par trois étudiantes en médecine de l’Université de Sherbrooke, sous la supervision du Dr Mélissa Généreux, laquelle fut d’ailleurs rendue publique en avril dernier. [Violence conjugale et Covid-19 : Un ménage explosif]

Ce rapport nous apprend que « Au Québec, en octobre 2021, un peu plus d’une femme en couple sur six (17,6 %) présentait un indice de violence conjugale, soit un chiffre semblable aux Estriennes (15,1 %). La région de Montréal serait la plus touchée dans la province avec 22,5 % des femmes en couple présentant un indice de violence conjugale ».

 « Derrière chaque féminicide au Québec en 2021 se dénombreraient près de 3000 femmes victimes d’abus physique dans un contexte conjugal, et plus de 16 000 femmes victimes de situations cotant pour un indice de violence conjugale positif. »

Déjà fortement interpellé par les féminicides survenus, un comité de réflexion local s’est formé dans la MRC des Sources au cours de l’automne 2021, afin de se pencher sur le dossier de la violence conjugale. 

Ce comité est notamment formé, d’agents du milieu et d’intervenants du centre des femmes Le point d’ancrage, du centre d’hébergement La Méridienne et de la Sureté du Québec. 

Il est important de savoir que des ressources existent dans la région pour aider les femmes et les enfants aux prises avec de la violence à la maison. Des organismes comme le centre d’hébergement La Méridienne et le centre des femmes Le point d’ancrage, sont présent pour venir en aide. 

Selon Mme Catherine Durocher, directrice du centre des femmes, c’est plus de la moitié de la clientèle du centre, provenant de la MRC des Sources, qui vivent de la violence conjugale, ce qui représente un écart de près 20 % supérieur à ce que l’on peut répertorier dans le Val-Saint-François. 

Fort heureusement, il y a reconnaissance de l’enjeu et des travailleurs et divers organismes du milieu tels que le service budgétaire populaire, Domrémy, la croisée des sentiers se sentent interpellés. Il faut mentionner également le support de la MRC et de l’ensemble des municipalités du territoire qui ont adhéré à l’entente formée contre la violence conjugale. 

De plus, le comité de réflexion local invite les citoyens et citoyennes à un atelier de démystification de la violence conjugale, qui se tiendra le 25 mai prochain au centre Notre-Dame-De-Toutes-Joies, dans la salle Mezzanine du deuxième étage entre 13 h 30 et 16 h. Cette activité gratuite a pour objectif d’outiller les gens à reconnaitre les signes et signaux d’alarme en matière de violence conjugale. Un dépliant destiné aux témoins et aux proches sera aussi lancé à ce moment. Prendre note qu’il est préférable d’arriver tôt, car les places sont limitées. 

À noter que les personnes aux prises avec des difficultés au niveau de la gestion de la colère, de l’agressivité et de l’impulsivité, peuvent communiquer avec l’organisme Le Seuil de l’Estrie, au 819 821-2420.

 

Source: Résumé de recherche « Violence conjugale subie par les femmes en temps de pandémie : Une enquête qui en dit long, réalisée par Ariane Pelletier, Marie-Aude Picard-Turcot et Alycia Therrien, supervisées par la Dre Mélissa Généreux. Disponible en ligne: Violence conjugale et COVID-19 : un ménage explosif - Actualités - Université de Sherbrooke (usherbrooke.ca)

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