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10 mai 2020 - 04:00

Le contact physique : une nourriture pour le cerveau

En cette période de distanciation sociale, la science nous rappelle combien les contacts physiques sont importants et susceptibles d’influencer nos comportements. Des chercheurs finlandais ont exploré comment le toucher est perçu par le cerveau, à l’aide d’une nouvelle méthode analysant simultanément l’activité cérébrale de deux personnes. 

Dans cette récente étude, les chercheurs ont observé l’activité cérébrale de 10 couples en contact physique — 7 couples mixtes et 3 couples uniquement féminins — pendant qu’ils passaient 45 minutes à l’intérieur d’un appareil d’IRM (imagerie à résonance magnétique, ou scanner). Les résultats montrent que les individus ne réagissent pas seulement aux interactions, mais qu’ils ajustent leurs propres actions en temps réel en fonction de ce qu’ils attendent — ou espèrent.

Pour étudier l’interaction sociale, les participants étaient placés face à face, presque en train de s’étreindre. Sous la commande des chercheurs, ils devaient se toucher les lèvres avec un doigt — un attouchement intime susceptible de transmettre de l’affect et de la confiance — chacun leur tour, ou bien attendre que l’autre les touche.

Les scientifiques ont pendant ce temps observé quelles régions de leurs cerveaux étaient activées. Ils ont pu voir que pendant cet échange, les deux cerveaux se synchronisaient. Il se produisait en quelque sorte une imitation mentale associée aux mouvements de l’autre personne, ce que les chercheurs pensent être l’un des mécanismes fondamentaux de l’interaction sociale.

L’IRM est généralement utilisée pour « scanner » une personne à la fois. La nouvelle méthode des chercheurs de l’Université de Aalto, double donc les données cérébrales — elle permet le balayage simultané des deux cerveaux d’individus placés suffisamment près à l’intérieur de l’appareil.

Lors de toute interaction sociale, les informations sensorielles, cognitives et émotionnelles nourrissent le cerveau de l’observateur et induisent des mouvements en réponse à ce qu’il ou elle perçoit. Ce processus facilite les échanges entre deux personnes et permet d’anticiper les actions de l’autre : une « communion neuronale » qui se produit par exemple lorsque deux individus s’attellent à une même tâche… ou lorsqu’ils s’embrassent !

 

Source : Agence Science-Presse (www.sciencepresse.qc.ca)

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