L’histoire d’Asbestos dans l’œil du cinéaste Hervé Demers
Par Richard Lefebvre
Journaliste
Val-des-Sources — Ayant développé un grand intérêt pour l’histoire entourant les petites villes industrialisées du Québec, le documentariste montréalais Hervé Demers, s’est penché sur le cas de la ville d’Asbestos.
Dans un court métrage d’un peu plus de 15 minutes, intitulé : Une fois la poussière retombée, le réalisateur relate le passé de l’ancienne ville minière, de ses habitants et artisans.
Natif de Lévis et n’ayant aucun lien particulier avec la municipalité centre de la MRC des Sources, le cinéaste et photographe de 40 ans œuvrant dans le milieu professionnel depuis une quinzaine d’années, s’est dit fortement interpellée par l’effritement de l’industrie minière au Québec et par surcroit, de l’histoire entourant la ville ayant exploité jadis l’un des plus importants gisements d’amiante au monde.
« J’ai commencé à travailler sur le film 2016 et il avait même été lancé une première fois au cours de l’année 2020. Bien que le film ait voyagé quelque peu et fut présenté en divers endroits, dont notamment à Toronto dans le cadre du Canadian International Documentary Festival, il faut avouer qu’à l’instar de bien d’autres projets, la pandémie de covid-19 aura eu pour effet de freiner quelque peu l’élan du film à ce moment. », de souligner M. Demers.
Ce dernier confia qu’il était important pour lui de pouvoir offrir un média de paroles aux gens qui ont vécu l’époque de la mine, de même que ceux qui en vivent maintenant l’histoire.
« Lors de mon passage à Asbestos, car le projet de changement de nom de la ville n’était pas encore amorcé à ce moment-là, j’ai réalisé une série d’entrevues s’échelonnant sur 2 ou 3 jours avec des personnes possédant une richesse d’histoire fascinante et je dois dire que beaucoup de discours communs en son ressortis. Qu’il s’agisse par exemple de la poussière d’amiante, s’apparentant parfois à une couche de neige, présente sur les galeries des maisons ou encore des périodes de dynamitages quotidiennes, tous avaient en tête des souvenirs ou bien des anecdotes particulières que parents ou amis leur avaient racontés. », de poursuivre l’artiste, détenteur notamment d’une maitrise en cinéma de l’Université de Montréal.
Le film, disponible en ligne gratuitement sur la plateforme internationale www.nowness.com depuis le 7 juillet dernier, porte en son centre un autre volet local, alors que M. Hervé Demers a généreusement fait une place de choix à des artisans de la région lors de la production. En effet, Mme Mélanie Gauthier, de Val-des-Sources, aura collaboré à la prise de son, tandis que Daniel Toussaint, résident de Saint-Adrien, a quant à lui œuvré au niveau du mixage sonore.
Une fois la poussière retombée est somme toute un premier volet d’une puissante page d’histoire que M. Demers entend léguer aux générations futures, alors que celui-ci travaille présentement à la préparation d’un livre photos contemporaines de la ville, qui se voudra un complément marqué à ce qu’Asbestos aura forgé et transmis comme base de vie à la nouvelle ville de Val-des-Sources et ses habitants.
On peut visiter le site internet, consulter la biographie et voir les autres réalisations du cinéaste au www.hervedemers.com.
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