Saisir les suppléments d’âme !
Saint-Camille - Jonathan Mercier, 43 ans, photographe, connaît l’art de capter l’étincelle au bon moment. Une émotion n’est-elle pas l’espace d’un instant ? Fin observateur, il carbure aux photos « qui parlent ». Celles qui communiquent la vie. L’homme dans ce qu’il a de plus beau et de plus humain. Et pour lui, la beauté est partout. Ses œuvres-témoignages en font foi.
Il a longtemps cherché à savoir ce qu’il voulait faire de sa passion pour la photographie. « Celle-ci remonte à une dizaine d’années, confie-t-il. J’ai une formation en informatique qui m’a amené à travailler notamment en Californie et à enseigner au collégial. Mais ce n’était pas ça… Mon père, Donald Mercier, qui est artiste-peintre, m’a appris à prendre le temps. Et à observer. Un art que j’ai approfondi au cours de mes nombreux voyages. »
Changer le monde avec la photo
Jonathan a participé à plusieurs photoreportages humanitaires en Colombie, Haïti, Tanzanie et au Brésil. « Les plus grandes frontières ne sont pas entre les pays, elles sont à l’intérieur des humains, dit-il. Celles que je traverse sont les miennes, soit mes craintes, mes idées préconçues et mes doutes. La caméra devient mon passeport pour traverser ces frontières. À travers la simplicité, j’aime créer des images qui apportent un changement dans la façon dont nous percevons la vie. »
Pour lui, les personnes deviennent des sujets d’exploration où le naturel prime sur les compositions trop apparentes, trop rigides. Il aime aussi se pencher sur son propre environnement, sur sa ruralité. « Sur toutes les ruralités en fait, ici ou en Tanzanie !, précise-t-il. La campagne, les grands espaces, c’est toujours beau ! Il y a des moments que l’on peut capter seulement à l’extérieur des centres urbains, comme ici en région. » La pandémie a mis plusieurs contrats sur pause, notamment les mariages. Un exercice auquel il aime beaucoup se prêter ! Il a hâte à l’été prochain histoire de s’y remettre.
« J’aimerais aussi réaliser des séances avec des aînés et leur poser une seule question : si tu avais une chose à transmettre de ton expérience, que serait-elle ? Et en faire un recueil. Ce serait dommage de louper complètement cette génération… », conclut-il.
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jonathanmercier.com
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