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Théâtre accessible à tous

durée 13 décembre 2020 | 04h00
Mireille Frégeau
Par Mireille Frégeau

Journaliste

Marcel Lieutenant, 68 ans, est originaire de Stoke. Sa famille serait parmi les pionnières de la région… depuis 1883 ! Comédien, metteur en scène et multibricoleur en menuiserie, il est animé par une soif de partage, de fraternité artistique avec les jeunes et moins jeunes. Rencontre.

Manuel ou artiste ? Visiblement l’un et l’autre… « À l’université, j’étudiais en génie civil. À l’époque, en 1968, L’Osstidcho notamment, avec Charlebois, Yvon Deschamps, etc., sillonnait la province. Je lisais Boris Vian. Celui-ci avait été ingénieur en aéronautique, et ça ne l’a pas empêché d’écrire des pièces de théâtre. Je me suis dit : pourquoi pas le théâtre ? Je suis allé étudier à Saint-Hyacinthe et mes profs étaient les comédiens qui incarnaient les personnages de la Ribouldingue : Paillasson, Le Professeur Mandibule, Friponneau, etc. Ils m’ont transmis le plaisir de créer des spectacles pour et avec les enfants. »

Depuis 1993, il a parcouru le Québec pour offrir des centaines d’ateliers en art dramatique à plus de 40 000 élèves. Se dépasser lui-même, c’est bien. Aider les enfants à le faire, c’est mieux ! « De Havre-Saint-Pierre à Montréal en passant par des classes avec enfants en difficulté, comme ces réfugiés qui arrivaient de la Bosnie, j’ai beaucoup appris des enfants, admet-il avec reconnaissance. Ceux qui ont du mal à prendre leur place m’intéressent particulièrement. Enraciner en eux suffisamment d’assurance pour qu’ils se dépassent, voilà le but ! »

 

De l’infiniment petit à l’infiniment grand

Et la menuiserie dans tout ça ? « Ça, c’est mon côté génie civil, précise-t-il. Dans cet univers, tu étudies la construction, les plans, le béton, etc. Quand j’ai construit ma première maison en 1981, j’ai plongé dans la plomberie, l’électricité, la charpenterie ! Construire un personnage ou construire un meuble ou une demeure, ça se ressemble ! On ne part de rien et on avance étape par étape. »

Pour lui aussi, la pandémie a mis ses ambitions sur pause : « J’avais des projets culturels dans plusieurs écoles, et tout est tombé. Je n’ai pas voulu développer mes activités en mode numérique. J’aurais pu filmer et projeter mes ateliers, mais ce qui m’importe, c’est le contact humain avec l’enfant. Ça passe par les regards, la respiration, la confiance en direct. Ce n’est que partie remise. À la fin de cette période, les enfants auront encore plus besoin de nous. De nous tous ! Comme dit le proverbe africain : Il faut tout un village pour élever un enfant. »

Sa flamme brûlera encore longtemps pour éclairer la voie artistique des générations futures.

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