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22 novembre 2020 - 04:00

Donner une âme à la matière…

Mireille Frégeau

Par Mireille Frégeau, Journaliste

Stoke - Que se passe-t-il dans la tête d’un créateur ? Comment l’artiste parvient-il à traduire ses idées en modelant la matière ? Comment créer des assemblages harmonieux à partir de divers éléments ? Voilà un bien beau mystère ! Le sculpteur autodidacte Pierre Chouinard, 65 ans, de Stoke, fait partie de cette belle grande famille magique !

Pierre est originaire de Causapscal, dans la vallée de la Matapédia. À l’âge de 12 ans, il sculpte un canard à l’aide d’un canif. Sa mère est sa première admiratrice ! « Mon père travaillait dans un moulin à scie, et le soir, il gossait des morceaux de bois !, raconte-t-il. Puis, lorsque j’étais adolescent, le sculpteur Denys Heppel, de Saint-Jean-Port-Joli, m’a donné ma chance. J’ai commencé à travailler à son atelier. D’abord des animaux et de petits personnages en bois. À 19 ans, j’ai atterri à Sherbrooke et j’ai réseauté avec des gens qui avaient fait les beaux-arts. Ça m’a ouvert bien des horizons ! À partir de là, je touchais quelque chose qui vibrait fort en moi. »

 

Les grands maîtres

À la bibliothèque de l’Université de Sherbrooke, Pierre Chouinard s’est mis à feuilleter des bouquins sur les grands maîtres italiens et français, les Michel-Ange, Léonard de Vinci, Raphaël, Rodin, etc. Impressionné, il s’est dit que s’ils pouvaient créer ainsi, il en était capable lui aussi ! « Je me suis amusé à travailler la terre glaise, à faire du modelage, etc., et à développer mon style. J’utilise le bois, la pierre, le marbre et le bronze. Nous avons la chance d’avoir deux fonderies d’art à Inverness. J’ai d’ailleurs été l’un des premiers à réaliser des sculptures à partir de moules originaux pour être coulées dans le bronze. »

Parmi ces œuvres majeures, notons cette sculpture réalisée pour le 150e de Stoke, située près du centre communautaire, ainsi que la sculpture hommage à Sylvie Daigle, qui avait été vandalisée, mais heureusement refaite. Voir l’une de ses œuvres détruites aussi gratuitement, ça doit être blessant ? « C’est assez ordinaire, admet-il. Dans les galeries d’art, je me suis fait voler trois sculptures. Des clients ont aussi vécu la même désagréable expérience. Ce n’est jamais arrivé ici, à mon atelier. » On touche du bois ! Espérons qu’il pratiquera son art encore longtemps… 

Pour le ­découvrir, il suffit d’écrire son nom dans votre moteur de recherche. Ou de le contacter par téléphone ou courriel. 

 

[email protected]

819 878-3912

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