Jardins réinventés de la Saint-François, à Brompton
Sherbrooke – Le Comité arts et culture de Brompton est fier d’annoncer la tenue de la sixième édition des Jardins réinventés de la Saint-François qui aura lieu du 22 juin au 18 août 2013 sur les berges de la rivière Saint-François dans le parc de la Rive. Pour cette sixième édition, la formule est renouvelée.
Une édition spéciale
Nous croyons plus que jamais que le parc de la Rive constitue un terreau fertile pour les artistes de par son emplacement géographique, son histoire, son riche patrimoine et sa vocation culturelle. Notre décision de faire appel à un seul artiste pour l’édition 2013 permettra une approche nouvelle où le créateur sera en pleine possession du site et pourra y exploiter la thématique de son choix sans contrainte liée à l’espace ou au temps. Nous souhaitons, comme par les années passées, créer une rencontre entre le visiteur et l’oeuvre d’art. En sortant l'art des lieux institutionnels traditionnels, la Maison des arts et de la culture se définie comme un lieu convivial où les propositions artistiques sont libérées des contraintes classiques d’exposition, s’ouvrant ainsi à un plus large public.
EXtension par Diane Boudreault.
Pour cette sixième édition, c’est l’artiste sherbrookoise Diane Boudreault, pionnière de l’art in situ en Estrie, qui a été invitée à investir le parc de la Rive. Dans les espaces verts adjacents au sentier du parc, L’artiste créera une vaste installation in situ : EXtension. EX pour extérieur dans un paysage réinventé et tension pour les liens entre l’art, l’industrie et l’homme. À la manière de Duchamp, Tinguely, Arman, Beuys, EXtension valorisera, dans un lieu de culture, des pièces industrielles rappelant une industrialisation déjà dépassée par les méthodes de triage balistique et optique.
Ces objets, créés avant tout pour leur fonctions utilitaires, dressent les rudiments d’une archéologie industrielle autour du triage : pelle, bac, tamiseur, convoyeur de montée, table de tri, compacteur, plaque d’arrêt, grappin hydraulique, doigts séparateurs, courroies, moteurs, et autres. Reproduisant la chaîne de triage, ces mastodontes rouillés et inactifs formeront un visuel étonnant, une image forte évoquant les gestes répétitifs de l’homme derrière les équipements mécanisés. Une exposition intérieure relatera également l’évolution du projet à travers des cartes, photographies, maquettes, vidéo, cahier d’artiste, et autres.
L’art, l’industrie et l’homme
Le projet est né de l’intérêt de l’artiste pour les pièces industrielles abandonnées ou remisées qui présentent des qualités esthétiques recherchées, tant dans les textures, les formes que les couleurs.
Ainsi, Diane Boudreault souhaitait donner une seconde vie à des objets industriels, leur affectant une noble fonction : celle d’objets d’art. Toutefois, c’est sa rencontre avec Sébastien Richer, ancien président directeur du premier centre de tri mécanisé au Québec dans l’arrondissement de Brompton, Gestion Ressources Richer, qui déterminera l’orientation du projet. Au cours de cet échange, Boudreault est happée par l’histoire de l’homme derrière le projet du centre de tri et décide d’y consacrer son installation.
Ravagée par un incendie en 2008, l’entreprise familiale loge aujourd’hui de nombreuses pièces industrielles remisées. Des pièces judicieusement choisies formeront le jardin de Diane Boudreault, qui se veut un hommage au centre de tri désormais fermé et un clin d’oeil au passé industriel du parc de la Rive.
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