La Poudrière de Windsor: 20 ans de culture, de patrimoine… et d’amitié
Windsor (RC) – En présence de plusieurs invités réunissant entre autres les bâtisseurs et partenaires financiers, le 20e anniversaire du Parc historique de la Poudrière a été souligné le samedi 4 mai par un cocktail dînatoire et une soirée. L’occasion était également propice pour le dévoilement de la programmation 2013.
La mairesse de Windsor Sylvie Bureau, le directeur général de l’usine Domtar Éric Ashby, le député de Richmond-Arthabaska André Bellavance, la députée de Richmond Karine Vallières représentée Jacinthe Bourget et la vénérable Estelle Gobeil, qui a enseigné à de nombreuses Windsoroises ont tour à tour fait état de l’acquis culturel et patrimonial qui s’est dessiné progressivement à partir de 1982.
C’est d’ailleurs en 1993 que le « Centre culturel et patrimonial de La Poudrière » concrétisait officiellement les efforts ce ceux et celles qui avaient forgé un concept axé, au départ, sur la préservation de l’environnement et la résurgence d’un patrimoine fort de ses vestiges parsemés à travers quelques décennies de rentabilité et d’explosions meurtrières. Ironiquement, c’est entre 1982 et 1993 que les installations de la « vieille usine » de l’ancienne Canada Paper étaient rasées de la carte, laissant place à une nouvelle ère de prospérité avec le nouveau complexe de Domtar relocalisé vers le Rang 12, l’aménagement du parc du Vieux-Moulin provenant des compensations financières d’Hydro-Québec et la montée en force des festivals de tout acabit et le développement de lieux touristiques.
À partir de 1993, le Centre culturel et patrimonial a cheminé à travers les efforts des Amis de la Poudrière et l’appui de la Ville de Windsor et des partenaires financiers. L’aménagement des sentiers et du pavillon principal, la construction d’un deuxième bâtiment, le développement d’un concept culturel aiguillé par l’histoire de la poudre noire, l’instauration d’un symposium annuel de peinture se sont dessinés au fil des ans au nombre des attraits qui se sont greffés à travers l’apport des directrices et directeurs du centre qui se sont succédé, dont Johanne Choquette et Thomas Dandurand. Menée pour une large part par l’ancienne directrice générale de la Ville de Windsor, Judith Desmeules, une entente avec Domtar pour l’usage des terrains patrimoniaux légués à la Poudrière a été une étape importante pour le centre, à laquelle s’ajoute le Plan directeur confié en grande partie au Groupe Everest, ce qui allait conduire la Poudrière vers le circuit touristique des Cantons-de-l’Est et la garantie de subventions annuelles, selon l’exigence des conformités. De cette série d’aménagements et de concepts, le Centre culturel et patrimonial devint le « Parc historique de la Poudrière de Windsor ».
Les pionniers de la Poudrière retiennent cependant la décennie d’avant 1993, soit celle qui a débuté à partir de 1982. C’est à travers ces années que Réjean Labrecque, René Milhomme, Denis Péloquin, Ginette Couture, Cassulo Trifiro, Claude Péloquin ont forgé la culture et le patrimoine.
« Tout a commencé avec l’Association d’ensemencement de la Watopeka. On veillait à nettoyer et à mettre en valeur les berges de la rivière et à ensemencer des truites. Deux comités se sont formés au sein de l’association, l’un pour la pêche et l’autre pour le patrimoine, qui a été mis de l’avant surtout par Ginette Couture. C’est ainsi que tout a débuté. Nous avons travaillé durant ces années et on a aimé ça. C’est une période pionnière qui a pu se concrétiser pour une bonne part avec l’apport de Carmen Juneau qui était députée de Johnson. Pour ce genre de projet mettant en valeur la culture et le patrimoine, il y avait des subventions gouvernementales et Mme Juneau a mis beaucoup d’énergie pour financer plusieurs étapes du projet », rappelle l’ex-directeur des Services récréatifs de la Ville de Windsor, Denis Péloquin.
Les vingt dernières années ont amené d’autres bénévoles et « Amis » qui ont donné de leur temps à la Poudrière, dont Benoit Péloquin, Jean-Charles Milhomme, Sylvie Bureau, Aurore Milette et Marc Turgeon. Quelques-uns d’entre eux siègent au conseil d’administration du parc historique avec Johanne Therrien, Gaétan Graveline, Hervé Vallières, Sylvie Morin et André Houle.
Au terme des allocutions, l’auteur, compositeur et interprète Ian Fournier a offert à la guitare une composition relatant l’histoire de la Poudrière. Dans le but de commémorer le 20e, le directeur Luc Cloutier a présenté le nouveau logo identifiant le Parc historique de la Poudrière, issu de l’inscription circulaire qui était autrefois apposée sur chaque baril de poudre afin d’identifier son contenu. Faisant suite au souper concocté par le Café d’ici, la soirée a été consacrée au visionnement de photos d’archives et d’une émission diffusée sur le Web de Télé-Québec intitulée « Attendez que je vous raconte… 1914, Windsor fabrique de la poudre à canon », narrée par Estelle Gobeil.
Programmation 2013
La soirée du 4 mai a été précédée en après-midi par le vernissage des sculptures sur pierre de Suzanne Cloutier (native de Windsor) et Jacques Corbeil, premier volet de la programmation estivale de la Poudrière. Plus d’une dizaine d’expositions et d’activités se succéderont de mai jusqu’en août. La programmation se poursuivra durant l’automne et l’hiver, de septembre à décembre. Plus détails dans la prochaine édition du journal.
Denis Péloquin, Armand Juneau, Fleurette Trifiro, Claude Péloquin et Cassulo Trifiro.
Jean-Charles et René Milhomme; Maurice et Benoit Poirier.
Suzanne Cloutier (à gauche) en compagnie de sa mère, Gisèle Péloquin, et de son oncle, Mgr Georges Cloutier.
Pour partagez votre opinion vous devez être connecté.