L'exposition annuelle du Cercle des fermières de Richmond
Richmond (MB) – L'exposition annuelle du Cercle des fermières de Richmond, qui avait lieu les 6 et 7 avril dernier au Centre communautaire de Richmond, constituait une belle occasion pour les membres de faire la démonstration des techniques ancestrales d'art et d'artisanat qu'elles perpétuent. C'était également une opportunité pour les artisanes les plus habiles de participer aux concours provinciaux d’arts textiles organisés par la fédération des Cercles. Cette année, les femmes ont tissé des couvertures de bébés. Certains items ont été choisis pour passer au niveau régional et seront de nouveau exposés au mois de mai.
Si les cercles des fermières font partie du paysage culturel depuis fort longtemps, il est intéressant de se rappeler quels étaient les objectifs lorsque les premières organisations ont été fondées en 1915 au Québec. Déjà à l'époque, plusieurs fonctionnaires du gouvernement du Québec s'inquiétaient de l'exode des jeunes vers la ville. Alphonse Désilets, agronome et chef du service de l'économie domestique, découvre lors d'un voyage en Belgique l'existence de cercles de fermières financées par l'État et ayant pour objectif de répondre à cet exode en offrant un endroit pour partager des connaissances qui rendent la vie rurale plus aisée.
Il décide de copier ce modèle pour les femmes québécoises. Ce genre d'organisation existait déjà depuis 1904 au Québec pour les femmes anglophones sous le nom de « Homemaker's Club » et était le penchant rural du « Women's Institute ». La devise du Cercle est alors « Pour la terre et le foyer ». À l'époque, les cercles ont pour objectif de « rendre plus agréables l'accomplissement des devoirs d'épouse, d'éducatrice et de ménagère ». Dans ce but, les membres s'emploient à rétablir certaines industries artisanales abandonnées dans les temps de prospérité. La popularité de l'organisme atteint son apogée au tournant des années 1980, avec environ 850 Cercles et 75 000 membres.
La mission des Cercles, qui comptent aujourd'hui 39 000 membres, a quelque peu changé. Cependant, le partage des connaissances et la transmission des savoirs traditionnels constituent encore l'essence du mouvement. En effet, depuis 1994, « les Cercles des Fermières du Québec sont un organisme autonome sans but lucratif, apolitique, groupant les femmes tant du milieu rural qu’urbain, sans distinction de condition sociale, dont la mission est de voir à l'amélioration des conditions de vie de la femme et de la famille ainsi que la transmission du patrimoine culturel et artisanal. »
Michelle Girard, présidente du Cercle de Richmond, tient à inviter toutes celles qui le désirent à assister aux réunions afin d'apprendre les techniques d'artisanat et d'art traditionnels. « Nous avons une réunion à tous les deuxièmes mercredi du mois. Depuis juillet dernier, nous sommes installées dans un très grand local du Centre d'art de Richmond qui nous permet, entre autres, d'avoir cinq métiers à tisser opérationnel. »
Pour information : 819 826-5140.
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