On dit que la généalogie est le passe-temps intellectuel le plus populaire au monde avant le jeu d’échecs. Qui n’est pas curieux de connaître ses origines ancestrales ? Cependant, depuis l’avènement du Traité de généalogie de René Jetté en 1991, une œuvre monumentale, on ne peut plus faire de la généalogie n’importe comment et dire n’importe quoi quand on se dit généalogiste de la famille. Il y a maintenant des règles établies et des procédés écrits.

La généalogie est maintenant considérée comme une science au même titre que l’histoire, la géographie, la paléographie et la génétique. Le Traité de généalogie de René Jetté est aujourd’hui une référence mondiale en matière de généalogie et la ressource imprimée n’a malheureusement pas été renouvelée après le décès de l’auteur.

L’université de Nantes décerne aujourd’hui un diplôme de généalogiste aux étudiants et la science de la généalogie comme telle fait maintenant partie de la formation en histoire de nombreuses universités. Au Québec, le Bureau d’attestation de compétence de la FQSG remet des certificats sur trois niveaux : généalogiste de filiation agréé, généalogiste-recherchiste agréé et maître-généalogiste. Les « ramasseurs de noms » traditionnels prennent leurs informations n’importe où, n’importe comment.

Aujourd’hui, on pique même des renseignements non référencés sur internet. On se fie aussi aux sites commerciaux de vente de renseignements généalogiques sans en vérifier l’authenticité.

Un « ramasseur de noms » peut facilement vous dire la date et le lieu de naissance de votre cinquième arrière-grand-père et c’est à peu près tout. Il ne pourra pas non plus confirmer l’authenticité du renseignement qu’il vous fournit. Par contre, un généalogiste vous apprendra aussi que votre cinquième arrière-grand-père était cultivateur et associé avec un voisin que le généalogiste nommera dans l’opération d’un moulin à scie qu’ils ont eux-mêmes construit, qui a fonctionné jusqu’à telle date alors que les opérations ont cessé en raison d’une guerre durant laquelle le moulin a été détruit. Il vous apprendra que c’est votre cinquième arrière-grand-père qui a construit le clocher de son église paroissiale en 1810. Tous les renseignements que le généalogiste vous fournira seront appuyés sur des sources facilement vérifiables.

La généalogie est devenue aujourd’hui un loisir scientifique informatisé. Le ramassage de noms dans un cahier à lignes a fait son temps. Il reste seulement deux places aux Beaux dimanches en famille; le nombre de participants actifs est malheureusement limité.

Pour des suggestions ou pour s’inscrire aux Beaux dimanches en famille : Société généalogique de Richmond ([email protected]).