33, rue Ambroise-Dearden
Les nouveaux propriétaires procèdent à un grand ménage !
Par Ghislain Allard
Journaliste
Windsor — Suscitant l’inquiétude chez les voisins qui devaient composer avec des actes souvent de nature criminelle, la maison de chambres du 33, rue Ambroise-Dearden, à Windsor, est gérée par de nouveaux propriétaires depuis deux mois. Ils n’ont pas hésité à faire le grand ménage dans ce bâtiment situé près d’une école primaire.
Lorsqu’ils ont acheté l’immeuble, étaient-ils au courant de la problématique entourant ces logements ? « Pas à ce point-là », répond d’emblée le copropriétaire de l’édifice, Jean-Gabriel Langlois.
Selon lui, au départ, l’immeuble de 92 chambres était rempli à pleine capacité. Maintenant, les propriétaires se retrouvent avec 65 logements occupés. Une trentaine sont donc disponibles.
« C’est la situation après avoir travaillé avec les ressources externes ; nous avons pu relocaliser bien des gens. Nous avons eu la collaboration du service aux incendies, des policiers et du service de santé mentale au CIUSSS. Nous avons donc réduit de beaucoup le nombre d’occupants », raconte M. Langlois, qui habite à Québec.
Ainsi, certains ont quitté ; d’autres ont été relocalisés ou ont été pris en charge par les services adéquats
Les étudiants et les travailleurs sont la clientèle qui est particulièrement visée par les propriétaires. « Nous avons également une entente avec SCHL pour que ces logements soient abordables. Nous voulions aussi conserver le côté abordable. Nous avons aussi une entente avec Trans-Appel pour assurer un transport vers Sherbrooke trois fois par jour, du lundi au vendredi », de dire le copropriétaire qui possède d’autres immeubles à logements dans la région de Québec et de L’Estrie.
« Mais, insiste-t-il, nous ne sommes pas une ressource en santé mentale. Nous avons besoin de la population de Windsor pour continuer. Notre réputation a été entachée. Il y a des gens qui craignent de revenir à cet endroit pour habiter l’immeuble. Il faut maintenant revaloriser l’endroit et rétablir la réputation. »
Selon la dimension et le fait qu’il soit meublé ou non, une chambre au 33, rue Ambroise-Dearden se loue entre 550 $ et 750 $ par mois. Chaque chambre possède sa salle de bain privée. Il y a aussi une cuisine commune par étage. L’électricité, le chauffage, l’eau chaude et l’Internet sont inclus dans le prix.
En 2024, selon les données officielles obtenues par Radio-Canada, les policiers de la Sûreté du Québec seraient intervenus à 22 reprises auprès des résidents de la maison de chambres de la rue Ambroise-Dearden.
À la Sûreté du Québec, il est trop tôt pour affirmer que le problème a été complètement résorbé, mais on constate une « belle collaboration », avec les nouveaux propriétaires.
« C’est une nouvelle gestion. Sous peu, il y aura des travaux. La situation a été prise en main. Nous voulons que ces logements demeurent à des prix abordables. Nous souhaitons que ce soit confortable et tranquille. Ce sera donc un lieu agréable pour les occupants et pour le voisinage », a terminé M. Langlois.