Une serveuse utilise un défibrillateur pour sauver un client
Par Ghislain Allard
Journaliste
Saint-Denis-de-Brompton — La disponibilité d’un défibrillateur et la présence d’une serveuse qui veut devenir ambulancière auront sans doute sauvé la vie d’un homme qui s’est effondré jeudi dernier à la brasserie Lac Brompton.
La serveuse a réagi rapidement. L’événement est survenu à l’intérieur du bâtiment. La serveuse en question, Alyson Ménard, qui étudie en soins préhospitaliers, se trouvait sur la terrasse. Ses collègues lui ont rapidement fait part de la situation.
Le client était en mauvais état de santé. Il respirait d’une façon anormale. Son teint passait au gris. La serveuse a rapidement demandé le défibrillateur externe automatisé (DEA) qui était disponible sur place. Entretemps, elle a commencé le massage cardiaque. Puis, elle a utilisé le DEA.
« Le cours que je suis présentement m’a permis de lire rapidement la situation. L’homme avait de la difficulté à respirer. C’était peut-être une réaction allergique ou un problème diabétique. Mais, quand j’ai vu son teint passer au gris foncé, j’ai compris qu’on s’en allait vers un arrêt cardiaque », a raconté Mme Ménard, sur les ondes du 107,7.
Défibrillateur
Même si la municipalité a fait l’acquisition d’une trentaine de défibrillateurs dernièrement, celui ayant servi à sauver l’individu n’appartenait pas à la municipalité de Saint-Denis-de-Brompton. C’est la brasserie qui a fourni l’équipement.
« Quoi qu’il en soit, c’est aujourd’hui la preuve que notre administration va dans la bonne direction en ayant investi dans l’acquisition de défibrillateurs. Ça nous donne raison dans notre démarche d’instaurer des défibrillateurs. Dans ce genre de situation, c’est une question de minutes. Il faut réagir rapidement », soutient Daniel Veilleux, maire de la municipalité de Saint-Denis-de-Brompton.
Le maire a d’ailleurs tenu à souligner l’intervention de la serveuse dans cette affaire.
« La première étape, c’était dans installer à l’intérieur des véhicules de la municipalité qui se promènent partout », de dire le premier magistrat.
En parallèle, les autorités municipales entendent installer les autres DEA à des endroits stratégiques pour réduire les délais. Par exemple, un défibrillateur se retrouvera sur le chemin Marois, dans un endroit éloigné.
Un autre projet dans ce sens est actuellement à l’étude à Saint-Denis-de-Brompton. « Nous désirons avoir la possibilité de pouvoir compter sur de premiers intervenants complémentaires. Il y a un comité qui est chapeauté par Jean-François Longchamps, un citoyen qui donne des formations aux paramédicaux à travers le Québec. On ne peut pas avoir une ambulance à tous les coins de rue, mais, par diverses mesures, nous pouvons faire la différence », termine M. Veilleux.
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