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24 août 2022 - 04:00

Un an après la mort de son fils

La mère de Pascal Lussier se dit déçue par le travail des autorités

Par Ghislain Allard, Journaliste

Val-Joli – Un an après la tragédie, Marlène Boisvert, la mère de Pascal Lussier, décédé dans un accident de la route à l’intersection du chemin Goshen et du 11e rang, se dit déçue par le travail des autorités dans ce dossier de signalisation.

La mère de la victime s’attendait à l’installation d’un arrêt obligatoire lumineux, bien visible le jour comme le soir. En réalité, à l’heure actuelle, le clignotement est perceptible uniquement à la noirceur.

La collision impliquant deux camionnettes est survenue le 18 août 2021 vers 6 h 35 le matin sur le chemin Goshen, à l’intersection du 11e rang, une zone où la limite de vitesse était fixée à 80 km/h. Le véhicule circulant en direction ouest sur le chemin Goshen a été percuté par celui qui arrivait du 11e rang. Celui-ci n’aurait pas effectué son arrêt obligatoire.

Mme Boisvert n’est pas satisfaite du travail de la municipalité de Val-Joli et du ministère des Transports. « L’arrêt obligatoire est posé. Il est même branché au réseau électrique, mais ce n’est pas visible le jour. L’accident de Pascal est arrivé à 6 h 35 le matin. C’était en plein jour. Le travail a été fait à moitié. Je suis très déçu. Le but, c’était de prévenir. Il me semble que ce n’est pas très compliqué », déplore la mère de la victime.

Selon elle, les citoyens auraient dû s’en occuper. « Ça aurait été bien fait. » 

À la suite d’un accident mortel, les autorités municipales de Val-Joli avaient pourtant décidé de renforcer les mesures de sécurité.

L’abaissement de la limite de vitesse est rapidement apparu comme une mesure à apporter afin que les conducteurs soient plus attentifs à la signalisation en place. Ainsi, la vitesse est passée de 80 km/h à 70 km/h sur le 11e rang. 

De plus, la municipalité et le ministère des Transports avaient convenu de remplacer le stop existant par un panneau d’arrêt lumineux à DEL alimenté de façon permanente. 

« Le dossier n’est pas terminé. Le ministère des Transports attend le rapport du coroner pour conclure », souligne le maire de Val-Joli, Rolland Camiré.

Du côté de la municipalité, il reste à repeindre les lignes d’arrêt. « Depuis le printemps, nous cherchons à nous approvisionner en peinture et nous ne sommes pas capables d’en acheter. Nous venons de réussir à nous en procurer : cinq gallons de jaune et cinq gallons de blanc. Nous ne faisons pas toujours ce qu’on veut ; on fait ce qu’on peut », mentionne M. Camiré.

Un an… 

La dernière année n’aura pas été facile pour la famille de Marlène Boisvert. « Le cap du un an est là. Ce n’est pas évident. C’est toujours très douloureux. Mais le soleil commence à revenir. Nous tentons de nous occuper », avoue Mme Boisvert. 

Elle a senti une grande solidarité de la part de la communauté. « Encore aujourd’hui, quand j’y pense, j’ai un gros frisson. Nous sommes très bien soutenus par la population, par nos amis et par les amis de Pascal. Tous ces gens ont fait une grosse différence dans notre cheminement », affirme la mère de la victime. 

Samedi, une journée de commémoration a eu lieu. Les gens sont partis de l’aréna pour se rendre au cimetière à Saint-Claude, en passant par le 11e rang.

« C’est une autre belle marque d’attention pour nous et pour Pascal » de dire Mme Boisvert.

Une quarantaine de personnes ont également pris part à une messe à la mémoire de Pascal Lussier. « À mon grand étonnement, il y avait beaucoup de gens qui s’étaient donné rendez-vous pour être là. Ça m’a fait chaud au cœur », termine la mère de Pascal.

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