Windsor – À la suite de la tragédie qui a fait deux morts à l’usine Domtar de Windsor le 26 octobre dernier, la CNESST déposera son rapport à la fin du mois d’avril. L’opinion d’experts sera sans doute nécessaire pour compléter le dossier avant de le rendre public.
Les enquêteurs de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) poursuivent actuellement la cueillette d’information auprès des témoins.
« Il n’y a pas encore de grandes conclusions qui ressortent. Les enquêteurs ont demandé que des experts viennent donner leur avis. Ils sont en train de ramasser encore l’information qu’ils auront besoin pour rédiger leur rapport. Ils sont encore dans ce processus de cueillette d’information », indique Dany Grondin, responsable des communications à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail.
En général, la CNESST se donne six mois pour compléter un dossier. Ce n’est donc pas avant la fin du mois d’avril que l’on peut espérer le rapport final.
« C’est ce qui est prévu à moins que le rapport des experts soit plus long à nous revenir. Nous n’avons pas le contrôle sur cet aspect. Mais, si tout va comme prévu, nous serons en mesure de déposer un rapport cet été », souligne Mme Grondin.
Est-ce un dossier plus complexe qu’à l’habitude ? « Chacune des enquêtes a leurs lots de défis. Dans ce cas-ci, ce qui a été plus compliqué, c’est le délai qui nous a été imparti en ce qui a trait à l’accès au site. L’opération de sauvetage était alors en cours. Dans ce dossier, les enquêteurs demandent le soutien d’experts », de répondre la responsable des communications.
D’une façon plus précise, les enquêteurs de la CNESST demanderont l’avis d’expert en milieu clos. « Les experts vont venir voir ce qui s’est passé et de quelle façon on aurait pu les choses différemment », mentionne Mme Grondin.
Après quoi, les inspecteurs de la CNESST vont remettre leur conclusion au coroner lorsque nous déposerons le rapport.
La Sûreté du Québec n’est plus en lien avec l’enquête de la CNESST. « Dès qu’elle a écarté la possibilité d’un acte criminel, la SQ nous a remis la scène et là a commencé le travail d’inspection de la CNESST », termine-t-elle.
Après près de deux jours de recherche, les services de secours avaient finalement retrouvé les deux travailleurs sans vie sous les débris de l’échafaudage qui s’était effondré le 26 octobre dernier à l’usine Domtar à Windsor.