Windsor (SFT)- Éric Larochelle et sa conjointe ont fait l’acquisition en 2014 derniers d’un immeuble à logements locatifs, dans l’optique d’en faire un fonds de retraite stable. Malheureusement, ce qui devait être une histoire à succès semble plutôt se transformer en casse-tête cauchemardesque pour ces deux Warwickois.
Lors de l’achat, il connaissait l’existence d’une servitude qui concerne une conduite passant sur son terrain destiné à l’égouttement des eaux pluviales. Cependant, il n’avait pas été mentionné qu’en 1991, l’ancienne municipalité de Saint-Grégoire de Greenlay s’y était raccordée pour y faire aussi passer les eaux de pluie ainsi que les eaux sanitaires de plusieurs autres résidences et ce, jusque dans la rivière Saint-François, de l’autre côté de Greenlay Sud. Selon Éric Larochelle, plutôt que de suivre les autorisations émises par le ministère de l’Environnement, l’ancienne municipalité aurait décidé de prendre un raccourci afin de brancher ladite conduite combinée. Une requête introductive d’instance et demande d’injonction interlocutoire a d’ailleurs été déposée à la Cour Supérieure à cet effet.
Ce qui pose problème en rapport avec ce raccord, ce sont surtout les odeurs nauséabondes qui se dégagent du puisard sur son terrain. Le plaintif allègue même que les installations seraient à l’origine d’une inondation de son vide sanitaire survenue lors de la crue spectaculaire de novembre 2019. Ses allégations sont à l’effet que le refoulement d’égouts aurait causé des dommages à la dalle de béton de la fondation, où des fissures y sont bien apparentes.
Rajoutons ici que le propriétaire ne peut plus assurer son immeuble contre ce type de risque et préjudices. C’est pourquoi dans sa requête il réclame le montant de 426 000 $ pour dommages, inconvénients et travaux de réfection de la fondation, en plus de l’annulation de la servitude qu’il estime être la cause de son malheur.
La municipalité de Windsor n’a pas voulu commenter les procédures intentées contre elle et entend faire la démonstration devant les tribunaux que le raccordement est légal et conforme et n’a aucun lien avec l’inondation de novembre 2019.