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Les élus de la MRC du Val-Saint-François décident de fermer le site d’enfouissement sanitaire

durée 10 novembre 2010 | 07h49

Val St-F (GM) – Dans une décision majoritaire adoptée à 14 contre un, les maires de la MRC du Val-Saint-François ont décidé de procéder à la fermeture du site d’enfouissement sanitaire qu’ils possèdent depuis 1982 dans la municipalité du Canton de Melbourne.

A première vue la décision prise par les élus de fermer le site d’enfouissement peut s’avérer une surprise pour les contribuables des municipalités de la MRC compte tenu de tous les investissements qui ont été réalisés au cours des dernières années afin de le rendre conforme aux normes environnementales du gouvernement et de sa durée de vie, mais ce sont des raisons financières qui ont poussé les élus à prendre cette position.
En effet, le peu de tonnage en déchets que génère la MRC, combiné aux dépenses qui seraient nécessaires dans un avenir rapproché pour la mise aux normes environnementales du site et l’acquisition de nouveaux équipements ont été invoqués par les différents maires pour expliquer la fermeture du site, probablement au printemps prochain.

« L’évaluation des coûts des opérations pour la réalisation de la deuxième phase du lieu d’enfouissement technique relié au faible tonnage de déchets que reçoit la MRC, ne permet pas d’atteindre un coût acceptable pour les municipalités qui ont vu leur cotisation annuelle augmentée sans cesse depuis quelques années, a expliqué la directrice-générale de la MRC, Manon Fortin.

La décision adoptée n’a pas été prise à la légère puisque les élus ont eu à étudier plusieurs scénarios et comme ils favorisent l’auto-suffisance, les prévisions à court et à long terme n’offraient plus grand choix », de dire Mme Fortin.

Baisse du tonnage
A titre d’exemple, le tonnage annuel de déchets enfouis au site d’enfouissement déclinait considérablement depuis quelques années, passant de 24 000 tonnes métriques en 2003 à 13 500 tonnes métriques en 2007. Cette année on prévoyait enfouir 8000 tonnes métriques.

Pendant plusieurs années, en raison d’un tonnage suffisant et l’adhésion au site pendant trois années de la municipalité de Fleurimont, la Société de gestion des matières résiduelles (SGMR) qui administre le site, avait enregistré un plus grand volume de déchets enfouis, lequel s’était reflété sur la facture à payer des municipalités membres.

Cependant au cours des dernières années en raison de la baisse du volume de déchets enfouis, les coûts exigés aux municipalités membres n’ont cessé de grimper pour atteindre les 98 $ la tonne métrique cette année et les scénarios pour les prochaines années ne laissaient entrevoir aucune cotisation à la baisse, au contraire puisque la facture aurait facilement atteint les 130 $ à 140 $ la tonne métrique à partir de 2011.

Tentatives
Rappelons qu’au fil des ans, des discussions avaient été entreprises avec d’autres municipalités dont celles de la MRC du Memphrémagog afin de les convaincre de joindre les rangs du site et par le fait même augmenter le tonnage de déchets, mais ces négociations avaient échouées en raison notamment de la pression populaire exercée par des citoyens et par le désir de certains maires de s’occuper de leurs rejets et non ceux des autres municipalités.

Des gestes positifs pour l’environnement réalisés par la SGMR et ses conseillers ont aussi contribué à la baisse des déchets enfouis, comme le recyclage, le compostage, les collectes spéciales de feuilles et d’arbres de Noël, la récupération des résidus domestiques dangereux (RDD) et l’implantation d’un centre de tri.

Des investissements majeurs évalués à plus de 1,2 million $ ont aussi été réalisés pour la mise aux normes du ministère de l’Environnement, contribuant aussi aux dépenses reliées au budget de la SGMR. 
Signalons également que depuis 2009, la MRC ne comptait plus de 15 municipalités partenaires sur les 18 qu’elle compte, alors que les municipalités de St-Denis-De-Brompton et St-François-Xavier de Brompton s’étaient retirées à la fin de 2008 de la Société des gestions des matières résiduelles (SGMR), l’organisme qui gère tout ce qui touche le site d’enfouissement.

La municipalité d’Ulverton ne figurait pas également parmi les partenaires du site et l’arrondissement Brompton qui comptait parmi les premiers partenaires du site depuis 1982, avait quitté la SGMR à la fin de l’année 2008. La durée de vie du site était encore valide pour une douzaine d’années, selon l’usage qu’on en aurait fait.

D’ici la fermeture prévue au printemps prochain, les municipalités seront responsables, individuellement ou en groupe, de trouver des lieux d’enfouissement à proximité de leur municipalité pour acheminer leurs déchets. Entretemps, l’Éco-centre va demeurer en opération.

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