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23 octobre 2010 - 18:35

Annexion des citoyens de Racine à St-Denis. Les maires de 14 des 18 municipalités de la MRC refusent la proposition

Val-Saint-François (RC) – Quatorze des dix-huit maires siégant à la table du conseil de la Municipalité régionale de comté (MRC) du Val-Saint-François se sont opposées à la proposition de Saint-Denis-de-Brompton d’annexer les riverains de Racine. La majorité de ces derniers qui demeurent en bordure du lac Brompton souhaitent être intégrés au territoire de Saint-Denis afin, d’une part, d’obtenir de meilleurs services municipaux et, de l’autre, de favoriser une homogénéité au plan de la gestion des rives, notamment en regard d’un projet de développement domiciliaire.

Les maires de deux des trois pôles de la MRC, Richmond et Valcourt, ont voté en bloc contre le projet d’annexion. Il faut se rappeler que chaque municipalité dispose d’un nombre de voix basé sur le prorata de la population. Ainsi, quatre maires de la zone Windsor en faveur du projet ont pu arracher 18 voix tandis que les quatorze autres en totalisent 25. Les dix-huits voix proviennent de Saint-Denis (4), Stoke (4), Windsor (7) et Val-Joli (3).

Après qu’un porte-parole des riverains de Racine ai rappelé les principaux points reliés à la démarche d’annexion, c’est le maire de Richmond, Marc-André Martel, qui a le premier signifier son intention de ne pas appuyer la démarche. Rejoignant la position d’une majorité d’élus à la table de la MRC, M. Martel considère que cette annexion porte un déséquilibre à Racine et aux efforts de dynamiser son territoire, indiquant que Saint-Denis n’a pas besoin d’un surplus de taxes foncières associées à l’ajout de nouveaux services.

Cette position de M. Martel et d’une majorité de maires vient appuyer les efforts du maire de Racine, René Pelletier, qui tente de garder son territoire intact face aux riverains qui réclament l’annexion. Du côté de Saint-Denis, bien qu’une majorité de conseillers appuie les riverains, le maire Claude Boucher, qui est également préfet de la MRC du Val-Saint-François, accueille la demande des riverains avec réserve sans y voir un avantage face aux taxes additionnelles auxquelles se grefferaient de nouvelles dépenses de services.

Le vote qui a été prononcé mercredi soir dernier à la table de la MRC est cependant un dur coup pour les riverains. L’aspect politique ressort avec plus d’évidence puisque le feu vert à cette annexion revient au ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT). Cependant, un autre Ministère, celui du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs doit pour sa part retenir la résolution du conseil municipal de Racine formulée en septembre, qui demande que la zone RF-8 de son territoire soit imbriquée au parc national du Mont Orford. Cette résolution, qui touche le projet domiciliaire auquel s’oppose plusieurs riverains de Racine, entraîne toutefois les promoteurs à poursuivre la Municipalité de Racine pour une somme de 5,6 millions $. C’est en juillet dernier que les promoteurs avaient acquis des terrains de la compagnie Frères Grief pour 750 000 $ afin de réaliser un développement résidentiel. Le Ministère ne semble pas enclin à supporter la résolution, ce qui favorise le projet de développement.

La réponse finale revient donc au MAMROT. Pour l’instant, le conseil municipal de Saint-Denis est majoritairement d’accord pour l’annexion, mais il en va autrement de Racine. Le résultat d’un éventuel référendum est une autre étape à considérer avec que le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation approuve ou rejette le projet d’annexion.

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