De quoi s’en souvenir longtemps à Saint-Denis de Brompton
Le couple et leur fille adolescente circulaient à bord d’une petite camionnette sur la rue Ernest-Camiré au plus fort de l’orage. Le véhicule était à quelques mètres de l’intersection de la route 222 et de l’Hôtel de ville de Saint-Denis lorsqu’en traversant un ponceau, la force du courant déplaça les tuyaux situés sous la chaussée. L’effondrement fut soudain, entraînant immédiatement la camionnette et les trois passagers dans le ruisseau. Malgré le courant, les tuyaux ont été stoppés par les berges et la boîte arrière du véhicule s’est logée dans l’un des cylindres. Les trois occupants ont réussi à quitter la camionnette, mais la force de l’eau les empêchait d’atteindre la chaussée.
Alertés par des témoins, les pompiers ont rapidement quitté les nombreuses zones touchées par des affaissements, faisant route vers leur caserne située tout près du ponceau de la rue Ernest-Camiré. Un des lieutenants du service d’incendie, Éric Dubois, est arrivé sur les lieux au moment où les personnes tentaient désespérément de sortir du torrent. L’intervention de M. Dubois et de ses autres collègues s’est produite juste à temps, car les trois victimes étaient au bout de leur force. Le sauvetage a cependant été spectaculaire et les pompiers de Saint-Denis ont été rapides et efficaces face à cette situation critique. Les trois personnes ont été conduites à l’hôpital pour soigner des blessures mineures.
Pendant ce qui allait être de longues minutes pour les trois victimes, le déluge d’eau ravageait carrément les entrées de cours, les ponceaux et fossés sur plusieurs routes et chemins de la municipalité. Au cœur de Saint-Denis, la route 222 était grugée de partout et sur d’autres artères, la soixantaine de millimètres d'eau crachés du ciel commençaient à apeurer plus d’un propriétaire de résidences.
« J’ai jamais vu autant d’eau tomber en si peu de temps. La piscine de mon voisin était presque vide et en l’espace de quelques minutes, elle débordait », de dire un résidant du rang 7, Bernard Ouellette, qui s’affairait à réparer quelques entrées de cours en compagnie de Marcel Lefebvre. Celui-ci était aussi étonné par l’ampleur de l’orage. « Le ciel était plein d’éclairs et au plus fort de la tempête, le rang était devenu une rivière. C’était pas rassurant et nous étions beaucoup à craindre que l’eau atteigne les maisons.
C’est ce qui s’est produit à quelques endroits, mais c’est surtout les infrastructures routières et les entrées donnant accès aux domiciles qui ont été grandement endommagés. Les autorités municipales auraient apprécié être informé par Environnement Canada, mais sans pouvoir revenir en arrière, les réparations nécessaires ont été entreprises très tôt le lendemain.
Dommages à Racine
Le couloir de pluies abondantes a auparavant laissé plusieurs traces sur le territoire de Racine. Tout comme à Saint-Denis-de-Brompton, les accès aux maisons, les chemins et les ponceaux ont été malmenés par la force de l’eau et l’érosion. Le mauvais temps a aussi touché Sherbrooke à quelques endroits, mais les dégâts furent moins nombreux.
