CAPSULE 1876
Le Collège Saint-François de Richmond offre des formations en Arts, en Commerce et en Agriculture. Dix professeurs se dévouent à l’année longue pour former les élèves, dont le docteur R. N. Webber, professeur de chimie, le révérend David McIntosh, professeur en arts classiques et monsieur Ludger Lafond, professeur de français. Le collège possède une ferme modèle de cent-trente acres bien entretenue pour les élèves inscrits en agriculture. Le coût de la formation par élève, incluant la pension, est de cent-quarante dollars par année. On s’adresse au principal du collège, le révérend Charles A. Tanner, au plus tard fin août ou début septembre pour les inscriptions.
Le village de Richmond possède un parc immobilier d’une valeur de trois-cent-quatre-vingt-sept mille dollars et une population de mille-deux-cents-soixante-douze personnes.
Le village de Melbourne, de l’autre côté de la rivière Saint-François, est relié au village de Richmond par un pont de bois de sept-cent-cinquante pieds de long construit par le gouvernement provincial en 1848 au coût de sept milles dollars. Il y a quatre temples religieux à Melbourne et plusieurs commerces et fournisseurs de services. On y exploite aussi une mine de cuivre et une mine d’ardoise.
Le député provincial du comté de Richmond & Wolfe est monsieur Jacques Picard, un citoyen de Wotton. Monsieur Picard ne porte pas le titre « honorable » devant son nom. Ce titre est réservé exclusivement aux députés anglophones.
Le titre honorable est une vieille coutume anglaise pour honorer les élus. En Irlande, au 18e siècle, un député avait le droit d’ajouter la particule « De » devant son nom de famille et héritait aussi du titre de « baron », remplacé plus tard par « honorable ». Plusieurs noms de famille commençant par « De » viendraient de cette noblesse de robe acquise par la descendance même si la particule « De » ne valait en principe que pour son premier détenteur, le député élu.
Nous sommes sous le règne de la reine Victoria. Dans le répertoire Lovell’s de 1876, nous avons droit à plusieurs dizaines de pages sur l’histoire de la famille royale d’Angleterre, ses origines, sa généalogie, sa descendance et ses alliances. À Montréal et à Sherbrooke, la langue de la majorité des employeurs est l’anglais. Il suffit d’être un francophone bilingue ou préférablement un anglophone pour trouver du travail en ville.
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