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11 février 2015 - 08:45

Clinique médicale des Papetiers. Un décision qui s'imposait

Le lundi 2 février dernier, le conseil municipal de Saint-François-Xavier-de-Brompton a pris, après plusieurs échanges d’informations et mûres réflexions, la décision de contribuer la somme de 11 437 $ à la Clinique médicale des Papetiers, une décision que je qualifierais d’humaine et de responsable.

Le fait de nous sentir contraints de contribuer une telle somme pour obtenir les services de plus de médecins de famille, nous a fait hésiter plusieurs mois avant de prendre notre décision finale. Nous trouvons que ce n’est pas normal de devoir contribuer de la sorte : nous payons déjà des impôts élevés pour obtenir ces services que seulement deux Québécois sur trois reçoivent en bout de ligne présentement.

Nous avons évalué en dépit de cette contrainte que ce que nous concédions était moins important que ce que nous pouvions obtenir, à savoir des garanties réelles de recevoir enfin des services de médecins de famille à hauteur souhaitée.

Mais ceci étant dit, le débat sur cette question n’est pas clôt pour autant. Ce n’est pas sur la scène municipale (le ministre a fait allusion à tort à « des chicanes de conseils municipaux » ), mais au niveau national que le débat doit se situer. Le ministre de la Santé, Monsieur Gaétan Barette, a promis une « enquête rapide »… sur le sujet en ajoutant que « sur le concept, ce n’était pas acceptable ». Mais je voudrais rappeler à Monsieur le Ministre que c’est le gouvernement qui adopte les lois et que dans la « Loi sur les compétences municipales », il est spécifié à l’article 91 que « Toute municipalité locale peut accorder une aide pour la création et la poursuite, sur son territoire ou hors de celui-ci, d’un établissement de santé ». Cet article invite directement les entreprises privées du type de la clinique des Papetiers à demander cette aide. Ce genre de demande, dans le contexte que nous connaissons, met une pression indue sur la municipalité pour qu’elle accède à leur demande dans un contexte ou les services de médecins de famille sont en jeu.

Or, si le ministre trouve le concept inacceptable, il faudra qu’il revoie rapidement l’encadrement légal afin d’éviter que nous payions d’une part pour un système de santé gratuit et que parallèlement, les services offerts par ce système poursuivent leur privatisation à grande vitesse.

C’est une chose que de se scandaliser d’une situation, mais s’en est une autre aussi importante que de faire le ménage qui s’impose pour éviter que le scandale se produise.

Gérard Messier, conseiller du district no 1 de la Municipalité de Saint-François-Xavier-de-Brompton.

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