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Ce slogan laisse croire que vous pouvez voter contre la fluoration en ayant l'esprit tranquille, puisque vous ne courrez aucun risque. Veut-on vous endormir? Moi, je ne prends jamais une décision aussi importante sans analyser les deux côtés de la médaille incluant les bénéfices que je pourrais perdre.
J'ai assisté aux deux rencontres préparées par la Ville pour informer la population. J'ai lu de nombreux articles parus dans les journaux locaux et j'ai lu les quelques publications présentées par la Santé publique du Québec, de même que quelques documentations du côté du Regroupement de citoyens(ne)s pour une eau saine à Richmond.
Pour se faire une idée, il faut comparer les avantages et inconvénients, de même que la qualité des arguments présentés. On fait peur à la population en mentionnant des niveaux de toxicités puisés sur les contenants des produits purs. Pourtant, un produit peut très bien être toxique à l'état pur et être bénéfique à faible dose. Par exemple, vous ne verrez pas les mêmes informations sur une bouteille de vinaigre que sur une bouteille d'acide acétique. Pourtant, le vinaigre est bel et bien une solution d'acide acétique (concentration d'environ 5 %). Dans le même sens, on a comparé le fluor à l'arsenic, mais on omet de dire que l'arsenic est un oligoélément, donc une substance utile à la vie en concentration très faible évidemment. Alors, veut-on vous informer ou vous faire peur lorsqu'on présente l'information de cette manière?
Lorsqu'on a parlé de l'utilisation de l'eau fluorée dans le monde, on a bien pris soin de parler des endroits qui l'avaient rejeté. Cela ne représente pas du tout la situation mondiale. Par exemple, rien qu'en Ontario et aux États-Unis, les réseaux d’aqueduc municipaux assurent la distribution d’eau fluorée à plus de 70 % de la population.
Dans un article on écrivait que les médecins et les dentistes n'auraient pas la compétence pour se prononcer sur la fluoration. Or, deux semaines plus tard, on lit que l'opposition à la fluoration de l'eau était soutenue par plusieurs médecins et dentistes… très compétents, ceux-là! On fait un scandale avec le fait que le produit utilisé pour la fluoration serait de qualité industrielle et non pharmaceutique. On cache que les tests de qualité utilisés sont soumis aux règles de qualité sanitaire de l'eau qui sont plus sévères que les tests pharmaceutiques! En effet, menacé par un cancer, on acceptera généralement un produit malgré sa toxicité… pourvu qu'il guérisse. Pour l'eau, il n'est pas question de tolérer une telle toxicité. Voilà pourquoi je préfère les normes de la Santé publique du Québec aux normes pharmaceutiques. Au fait, ceux et celles qui achètent de l'eau pour éviter le fluor ont-ils fait des analyses de cette eau? Se sont-ils contentés de ce qui est écrit sur les bouteilles? Sont-ils bien certains que cette eau est meilleure que celle de Richmond?
Alors, vous comprendrez que je ne peux adhérer à ce genre d'arguments fondés sur des vérités présentées sous un éclairage extrêmement contrôlé et destiné à faire peur. Je voterai pour que Richmond continue à nous servir une eau de qualité, fluorée, saine et bénéfique. L'organisme de la Santé publique du Québec joue justement ce rôle de supervision et couvre toutes les facettes de notre santé. Grâce à leur supervision, je n'ai jamais eu à payer pour acheter des bouteilles d'eau, je n'aurai pas à payer pour l'arrêt de la fluoration, et je peux espérer une meilleure santé dentaire. Encore une fois, ce sont des éléments volontairement oubliés par les opposants dans leur calcul des coûts de l'arrêt de la fluoration.
Jean-Yves Boislard, citoyen de Richmond.