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Le départ de Bernard Ouellet ravive de nouvelles braises auprès des pompiers

durée 16 novembre 2014 | 15h06

Windsor (RC) – Les relations entre la Régie intermunicipale d’incendie de Windsor-Val-Joli et des 27 pompiers de la section locale Windsor du Syndicat des pompiers et pompières du Québec (SPQ) se sont drastiquement refroidies suite au départ du nouveau directeur de la brigade, Bernard Ouellet. Lors d’une assemblée spéciale en date du 10 novembre, quatre des cinq membres du conseil d’administration de la Régie ont voté pour mettre fin à l’engagement de M. Ouellet. Deux jours plus tard, le lundi 12 novembre, les pompiers se sont rassemblés face à cette décision qui, du même coup, provoque un second report des négociations devant aboutir prochainement à la signature d’une entente syndicale avec la Régie. Dès lors, les pompiers ont choisi éventuellement d’exercer des moyens de pression sans toutefois que la promptitude et l’efficacité du service d’urgence soit affecté. 

Une deuxième rencontre des pompiers s’est tenue le jeudi suivant, également en présence du conseiller syndical de la SPQ, Sylvain Piteau. En tenant compte à la fois que la Régie doit désigner rapidement un remplaçant temporaire afin d’assurer la direction des opérations, et qu’aucun des 27 hommes se sont portés volontaires, la SPQ s’engage à maintenir la qualité du service sur la base de la Loi en sécurité incendie. Ainsi, un pompier de grade supérieur est désigné et comme pour la rencontre précédente, M. Piteau, qui agit comme porte-parole des pompiers, tient à réitérer à la population que le service d’incendie maintient ses standards.      

Six mois de probation… moins deux jours

Si jusque-là la direction de la brigade de Windsor-Val-Joli avait été confiée localement aux Ayotte, Bégin et Beattie au fil des décennies, la Régie avait choisi au début du mois de février dernier de faire appel à la firme de services-conseils Raymond Chabot Ressources humaines inc. afin de publier un avis de candidature pour le poste de directeur et d’assurer les étapes pour la désignation d’un nouveau candidat suite au départ de l’ex-directeur, Michael Beattie, dont le mandat s’est achevé à la fin de décembre 2013.

Il est à noter que l’ex-directeur Beattie cumulait 35 ans à la brigade d’incendie, dont 15 à titre de directeur. À quelques jours du Nouvel An, le chef Beattie réunissait à la caserne l’équipe de pompiers qui avaient participé à l’extinction d’un feu de cheminée dans une résidence de la rue Vigneux dans le secteur Greenlay. Comme pour chaque alerte, le but du directeur était de faire le « briefing » de l’intervention, mais aussi d’annoncer son départ effectif le jour même de cette brève rencontre. La majorité des pompiers n’était pas au courant de ce départ soudain et quelques-uns avaient appris la nouvelle provenant de directeurs de bridages de la région. 

Suite au départ de Michael Beattie, le préventionniste en incendie de la Régie, Sylvain Dusseault, a pris l’intérim. Bernard Ouellet a été désigné à ce poste au mois de mai suivant, mais deux jours avant la fin de sa période de probation d’une durée de six mois, le conseil d’administration de la Régie a majoritairement choisi de se départir de son nouveau chef. Lors de la réunion spéciale du 10 novembre qui se tenait dans les locaux de la Régie en présence des maires de Val-Joli et Windsor, les directeurs du CA de la Régie, qui sont également conseillers municipaux, soit Alain Beaudin, Gaétan Graveline, Mario Leclerc et Philippe Verly (Val-Joli) ont voté pour le renvoi de M. Ouellet, à l’exception du président de la Régie, Gilles Perron (Val-Joli), qui se dit déçu de cette façon.

« Lors d’un vote où il n’y a pas d’égalité, le président n’est pas obligé d’exercer son vote, mais cette fois j’ai exercé un vote contraire et on m’a reproché de l’avoir fait. Il y a un manque à la procédure et il y a surtout un manque flagrant au plan humain. Je n’ai même pas été consulté sur la décision soudaine des directeurs, pas plus que les pompiers et encore moins M. Ouellet qui apprenait la décision à deux jours de la fin de sa période de probation d’une durée de six mois. Nous sommes maintenant sans directeur, sans préventionniste, sans signature collective avec les pompiers. Pour l’instant, ce n’est pas à moi de commenter cette situation, mais plutôt aux membres du conseil d’administration qui ont voté pour le renvoi de M. Ouellet », mentionnait Gilles Perron en milieu de semaine.

Tout comme le Syndicat des pompiers et pompières du Québec, le président de la Régie retient que le passage de Bernard Ouellet a généré graduellement une bonne entente avec le groupe de pompiers, faisant valoir des méthodes de travail efficaces et une volonté d’implication. En tenant compte des mois qui se sont écoulés jusqu’à l’approche du délai de probation, Gilles Perron observe que l’ex-directeur du service d’incendie de Cowansville avait récemment mis sa maison en vente et que sa conjointe avait trouvé un travail à Richmond.

Lettre à la poste et lueur positive

Suite aux rencontres et propos qui ont suscité l’attention des médias au cours de la semaine, et en tenant compte de la volonté des directeurs de la Régie de ne pas s’exprimer immédiatement sur la situation, L’Étincelle a choisi d’entamer le dialogue à partir du vendredi 14 novembre et ce, par ordre alphabétique. C’est finalement à la lettre G que la voix de l’un des directeur de la Régie et conseiller municipal de la Ville de Windsor s’est fait entendre. Gaétan Graveline a dès lors indiqué qu’une lettre rédigée par la Régie a été envoyée par courrier postal à M. Bernard Ouellet, en date du 14 novembre. En tenant compte du délai d’expédition, l’ex-candidat devrait recevoir cette lettre lundi. « À partir de ce moment, ce sera à M. Ouellet de commenter le contenu de la lettre aux médias, selon sa décision. Par la suite, la Régie rédigera un communiqué de presse au cours de la prochaine semaine pour faire état de la situation actuelle et des prochaines décisions », indique M. Graveline.

Suite à cet appel, le président de la Régie intermunicipale d’incendie de Windsor-Val-Joli affirme avoir validé l’expédition de la lettre sans toutefois inscrire sa signature au document. Au terme de cette étape, Gilles Perron dit « entrevoir la lumière au bout du tunnel ». Le communiqué qui sera bientôt livré aux médias devrait susciter une nouvelle dynamique… du genre à éteindre le feu qui couve.

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