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22 novembre 2010 - 17:38

Boissons énergisantes. Le commerce a retiré ses stocks et les intervenants sont satisfaits d’avoir éveillé l’attention

Windsor (RC) – Si le point de presse que tenait le député de Johnson, Étienne-Alexis Boucher, et le coordonnateur de la Maison des jeunes de la Saint-François, Gaétan Graveline, avait pour but à la fois de dénoncer l’approche des autorités gouvernementale à l’endroit des boissons énergisantes et des effets de celles-ci sur les jeunes, la rencontre à l’adresse des médias a aussi été l’occasion de cibler un commerce de Windsor qui a vendu à rabais de ces boissons énergisantes. Une période de vente qui coïncide avec quelques cas de surconsommation chez des jeunes, ce qui n’a pas manqué de plonger la propriétaire du commerce et son conjoint dans une situation embarrassante à laquelle ils ne s’attendaient pas.

L’établissement ciblé est le Marché aux puces variétés D.S. Windsor, qui a ouvert ses portes le 1er octobre dernier dans un local de l’immeuble situé à l’angle de la 5e avenue et de la rue Saint-Georges. Suite au point de presse de messieurs Boucher et Graveline qui s’est déroulé à la salle de l’Unité Domrémy durant l’avant-midi du 15 novembre, la vitrine du commerce a été fracassée durant la nuit de mardi, vers 4 h. Cet incident n’a pas manqué de surprendre la propriétaire du commerce, Diane Savoie, et son conjoint Gilles Angelillo, déjà au fait des reportages rapportant le point de presse de la veille.

Une rencontre avec la propriétaire du commerce
Les problèmes qui résultent pour le couple sont, d’une part, d’avoir vendu des boissons énergisantes par bloc de 12 à un prix frôlant les 10 $, ou à l’unité pour 1 $. En fait, les bouteilles grand format de 695 ml et les concentrés se vendent pas moins de 3 $ et plus sur le marché, ce qui force les jeunes dans la plupart des cas à modérer leur consommation en regard du coût. D’autre part, les stocks de Variétés D.S. étaient périmés selon des périodes allant du printemps 2010 à l’année 2009. Des affirmations reculent la date d’échéance jusqu’à 2007, mais la preuve reste à être démontrée. Du reste, ce n’est pas l’échéance qui domine le problème, mais plutôt l’effet des rabais sur la concurrence où les prix se maintiennent, ainsi que les risques de consommations accrues chez les jeunes.

C’est ce qu’a expliqué l’attaché politique de M. Boucher, Patrick Lévesque, à la propriétaire et à son conjoint durant la journée de mardi. « On leur a expliqué la situation et ils semblent avoir compris. Nous sommes désolés pour eux car on ne s’attendait pas à ce qu’il y ait du vandalisme et nous n’accusions pas directement le commerce. Le député de Johnson voulait éveiller l’attention au sujet de l’effet et des conséquences des boissons énergisantes sur les jeunes. Il a pour cela demander la présence de M. Graveline, qui s’implique comme coordonnateur de la Maison des jeunes et conseiller municipal. L’objectif a été atteint et l’action à poursuivre pour M. Boucher et les intervenants du milieu est celle de s’intégrer à une coalition capable de mieux sensibiliser Santé Canada et le ministère de la Santé », indique M. Lévesque.

En ce qui a trait au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), celui-ci n’est pas habilité à définir l’homologation des boissons énergisantes. Un représentant du MAPAQ a cependant visité le commerce de la 5e avenue durant la journée du mardi 16 novembre, statuant que les dates de péremption à titre indicatif ne contrevenaient pas à la vente, pas plus que les rabais offerts à la clientèle.

Du reste, la propriétaire de Variétés D.S. Windsor n’a pas lésiné à se départir de ses stocks de boissons énergisantes. « Nous avons compris notre erreur de vendre ces produits à rabais, mais tout est retombé sur notre commerce. Nous aurions quand même aimé avoir des excuses. Nous ne sommes pas méchants et mon but est simplement de tenir un petit commerce qui va plaire à la clientèle. Nous faisons attention aussi à ne pas vendre des articles interdits aux jeunes, comme par exemple les briquets. Je trouve ça difficile et j’espère que ça va revenir à la normale », souhaite Mme Savoie, consciente d’avoir également allumer la grogne de certains commerçants et celle auprès de parents opposés à la consommation de boissons énergisantes.

Pour ce qui est de la vitrine qui a été fracassée durant la nuit de mardi, la propriétaire rapporte que l’incident comporte deux étapes. Dans un premier temps, la vitrine a été vandalisée à l’aide d’une pierre. Peu de temps après, un vol a été commis à l’intérieur du commerce avec la disparition d’un lot de couteaux pour la chasse et le plein air. La Sûreté du Québec a fait les rapports de faits en plus d’accentuer sa présence dans le secteur au cours des jours suivants, surtout le soir et la nuit.

Objectif atteint pour le député
Si la semaine a été difficile pour la propriétaire de Variétés D.S. Windsor, il en a été autrement pour le député de Johnson qui, avec la participation du coordonnateur de la Maison des jeunes de la Saint-François, a profité d’une vitrine intacte afin de sensibiliser la population, et surtout les jeunes, à l’endroit des boissons énergisantes.

Au niveau de l’homologation de ces produits par Santé Canada, seulement quatre fabriquants ont le feu vert. Il s’agit de Coca Cola, Pepsi Co, Rage Beverages et Red Bull GMBH. Beaucoup d’autres marques occupent cependant les tablettes des commerces sans homologation, comme c’est le cas pour les produits Jolt que vendaient Variétés D.S. Les stocks proviennent en grande partie de distributeurs tel Zurban Beverages et Lassonde (qui distribue les produits Rougemont) en sol québécois, incluant les surplus d’inventaire à liquider.

En tenant compte des aspects qui retiennent l’intervention des paliers gouvernementaux, le député Étienne-Alexis se tourne vers la Coalition québécoise sur la problématique du poids. Il s’agit d’une initiative parrainée par l’Association pour la santé publique du Québec.


Une photo du commerce de la 5e avenue prise lundi dernier, peu après la conférence de presse du député de Johnson.  


 


   

 

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