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Richmond-Arthabaska (RC) – « Des libéraux ont changé leur fusil d’épaule et ont abandonné les retraités de Mine Jeffrey » a déploré le député de Richmond-Arthabaska, André Bellavance, à la suite du vote de l’étape du rapport qui avait lieu le 20 octobre dernier à la Chambre des communes.
M. Bellavance retient qu’une grande majorité des libéraux, dont Marc Garneau, Stéphane Dion et Alexandra Mendès, ont décidé de se rallier aux conservateurs en votant contre le projet de loi C-290 qui prévoit un crédit d’impôt remboursable de 22% pour perte de revenus de retraite.
Le Parti Libéral avaient pourtant appuyé le projet de loi en deuxième lecture et lors de son étude au Comité des finances le printemps dernier. « Les libéraux de Michael Ignatieff ont sûrement une dent contre les gens d’Asbestos. Après avoir condamné l’utilisation sécuritaire du chrysotile et les travailleurs qui s’y rattachent, voilà qu’ils laissent tomber les retraités » a soutenu André Bellavance, consterné par ce volte-face.
Le député de Richmond-Arthabaska rappelle que les témoignages des représentants du sous-comité des retraités de Mine Jeffrey ont été clairs. «Nous savons également que les syndicats appuient entièrement le projet de loi C-290. Ainsi, en abandonnant les retraités, les libéraux et les conservateurs nient non seulement leur droit à la protection de leur caisse de retraite, mais font la sourde oreille aux demandes des syndicats » de conclure André Bellavance au lendemain du vote consacré à l’étape du rapport.
Autre bras de fer à l’endroit du Bloc
Pour le député André Bellavance et ses collègues du Bloc Québécois, la position des conservateurs et des libéraux s’était auparavant manifestée à la fin du mois de septembre. Tous les élus du gouvernement canadien et plusieurs libéraux avaient rejeté le projet de loi C-308 du Bloc visant la bonification du régime d’assurance-emploi.
« En abandonnant les chômeurs alors que l’économie se relève à peine de la crise, les conservateurs et les libéraux sont allés à l’encontre de la volonté de toute la société civile. Les conservateurs ont même osé rendre publics des coûts complètement bidon associés au projet de loi. Cependant, eux-mêmes n’hésitent pas à hausser les cotisations et à aller piger dans les surplus de la caisse », affirmait le député bloquiste suite au balayage du projet de loi C-308.
Tout comme il allait le faire quelques semaines plus tard pour le projet C-290, M. Bellavance rappelait que les libéraux avaient toujours appuyé le projet de loi lors des votes précédents. « Un changement d’opinion aussi drastique et soudain dans un dossier d’une telle importance est d’une inconséquence flagrante. Le chef du Parti libéral du Canada, Michael Ignatieff, a même poussé l’effronterie jusqu’à déclarer que le projet de loi du Bloc Québécois n’allait nulle part. Pourtant, lui et son parti ont bel et bien voté pour le projet de loi lors de la deuxième lecture. Comment osent-ils décider du sort des chômeurs avec une telle insouciance? » s’insurgeait alors André Bellavance.
Le député de Richmond retient que le Bloc Québécois a travaillé sans relâche à faire du régime d’assurance-emploi un véritable régime d’assurance pour les chômeurs. Au lendemain du rejet du projet de loi C-308, M. Bellavance affirmait l’intention du Bloc de ne pas abandonner les travailleuses et les travailleurs en difficulté.
« Le projet de loi qui a été rejeté comprenait l’amélioration de l’accessibilité au régime ainsi que l’établissement d’un seuil d’admissibilité de 360 heures pour tous, seuil qui permettrait aux femmes, aux jeunes et aux travailleurs à statut précaire d’avoir accès plus facilement à des prestations. De plus, le projet une hausse des taux de prestations de 55 à 60 % du salaire gagné et des modifications qui permettraient aux travailleuses et aux travailleurs autonomes d'avoir accès, sur une base volontaire, à toutes les prestations d'assurance-emploi », de préciser André Bellavance.