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Richmond (GM) – N’eut été du système de protection contre les inondations construit au début des années 1980, le centre-ville de Richmond aurait été victime d’une terrible catastrophe à la suite des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région estrienne pendant deux journées, la semaine dernière.
Les images du centre-ville de Sherbrooke, où l’on a vu la rivière St-François débordée de son lit en inondant une partie du secteur King et des Grandes Fourches, envahissant plusieurs caves et sous-sols de résidences et de commerces et forçant l’évacuation de plusieurs centaines de personnes, auraient été les mêmes au centre-ville de Richmond.
Sans la digue pour contenir la rivière dans son lit, la station de pompage pour évacuer les eaux captées à l’intérieur et éviter les refoulements à l’intérieur de la Ville et la canalisation du ruisseau Cushing (l’énorme tuyau aménagé sous le stationnement du Maxi et qui se prolonge plus haut, entre les rues Craig et Stanley) le centre-ville aurait facilement été inondé par au moins 5 à 8 pieds d’eau sur la rue Principale, puisque le niveau de la rivière a atteint les 23 pieds (le plus haut niveau a été atteint vers 4 h 30 samedi matin).
L’histoire démontre que ce sont surtout les commerces et les résidences situés sur la Principale entre les rues Bédard, Craig et Carpenter qui étaient les plus vulnérables en raison de la présence du ruisseau Cushing, lequel était le premier à déborder et à envahir le centre-ville.
Mentionnons que le système se met en branle dès que le niveau de la rivière atteint un certain niveau et un opérateur se rend à la station de pompage pour vérifier que toutes les pompes se mettent en action. Le système a commencé à opérer tôt vendredi, à 7 h 30 et a continué jusqu’à dans la journée de lundi où le niveau de la rivière a commencé à baisser.
Les pompiers ont aussi été en alerte et ils ont sorti les sacs de sable, empilés dans un petit entrepôt derrière l’ancien garage Dyson & Armstrong, mais ils n’ont pas été obligés de les placer pour bloquer la digue qui est coupée à cet endroit en raison de la présence de la voie ferrée.
D’autres citoyens de Richmond, une demi-douzaine, ont cependant eu moins de veine à cause du débordement du ruisseau Dory dans le secteur nord de la ville, plus précisément à l’intersection des rues Principale Nord et Wilfrid. Ils ont vu leurs sous-sols envahis par l’eau.
Mentionnons que le comité de sécurité civile de Richmond et la région était en fonction dès le début et les contacts ont été établis avec les municipalités du Canton Melbourne, Canton Cleveland et Ulverton afin de voir aux besoins de celles-ci. Il n’y a pas eu d’évacuation.
Ailleurs dans la région
Les quelques 95 millimètres de pluie déversés sur la région qui ont gonflé la rivière, ont provoqué la sortie de son lit à quelques endroits au Canton Melbourne. Elle a notamment envahi la route 243 comme c’est le cas habituellement en face de la résidence de Hughie Lancaster. On a donc été dans l’obligation de fermer dans la nuit de vendredi, la route à partir du pont MacKenzie jusqu’aux bretelles de l’autoroute 55. Elle a été réouverte à la circulation dans la journée de dimanche.
Le secteur du chemin Doyle a aussi été touché par le débordement de la rivière affectant une demi-douzaine de résidents et le parc municipal situé sur la route 143 (ancienne halte-routière du ministère des Transports) a aussi été inondé.
Au Canton de Cleveland, dans le secteur du terrain de l’exposition, le débordement du ruisseau a aussi provoqué l’envahissement d’une portion de la route 143. On ne rapporte cependant aucun dommage important si ce n’est que l’ajout de quelques voyages de gravier ici et là sur le réseau routier de la municipalité.
Vers Ulverton, quelques propriétés situées aux abords de la rivière St-François ont été touchées notamment le camping Pegasus.
Le niveau de la rivière Saint-François était tellement élevé qu’il a sorti e son lit pour submerger plusieurs rails dans la cour de triage de la compagnie de chemin de fer St-Laurent et Atlantique.