Victoriaville - « Vingt ans après l’échec de Meech, un constat est fait. Le fédéralisme n’est pas renouvelable. La seule option possible afin de répondre aux aspirations de la nation québécoise est sa souveraineté » a déclaré le député de Richmond-Arthabaska, André Bellavance, en compagnie du député de Sherbrooke, Serge Cardin, du député de Brome-Missisquoi, Christian Ouellet et du candidat du Bloc Québécois dans Mégantic-L’Érable, Pierre Turcotte, alors que la tournée estivale du parti était de passage hier dans la circonscription pour s’arrêter entre autres à la ferme caprine La Rioule, située à Victoriaville.
Le député André Bellavance a rappelé que la nation québécoise a été reconnue en 2006 mais qu’aucun geste concret n’a suivi. « Nous avons demandé que les 200 000 travailleurs québécois sous juridiction fédérale qui ne sont pas protégés par la loi 101 puissent l’être. Nous avons réclamé les pleins pouvoirs en matière de culture pour le Québec. La réponse d’Ottawa, qu’elle vienne des libéraux ou des conservateurs, est la même : c’est NON! » a souligné André Bellavance.
Le député bloquiste déplore que le gouvernement cherche au contraire à marginaliser la nation québécoise. « Les conservateurs ont déposé un projet de loi visant à réduire le poids politique du Québec à la Chambre. Ils ont refusé, contrairement à l’Ontario et à la Colombie-Britannique, de compenser le Québec de 2,2 milliards de dollars pour l’harmonisation de sa taxe de vente sans compter que dans le dernier budget fédéral, le Québec n’a touché que 170 millions de dollars pour venir en aide à son industrie forestière, comparativement à l’Ontario qui a obtenu 9,7 milliards de dollars pour son industrie automobile » a expliqué André Bellavance.
« Tous ces constats nous forcent à nous questionner à savoir quel avenir y a-t-il pour la nation québécoise au sein du Canada quand elle ne peut aspirer à contrôler des enjeux aussi névralgiques que sa langue, sa citoyenneté, son économie, sa culture et ses communications. Les Canadiens, c’est clair, sont passés à autre chose. Ils construisent leur pays comme ils l’entendent. Ceci laisse dorénavant deux options aux Québécoises et aux Québécois : ou bien adhérer au Canada tel qu’il se construit, ou alors réaliser la souveraineté » a conclu le député de Richmond-Arthabaska, André Bellavance.