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Windsor (RC) – Suite à un déversement de purin dans la rivière Watopeka, l’avis de faire bouillir l’eau à Windsor est maintenu pour la journée de mardi.
En regard de la baisse des taux d’ammoniac et de sodium enregistrée à l’usine d’épuration des eaux usées de la Ville de Windsor, ainsi qu’une série de tests qui devaient être réalisés lundi au Laboratoire SM à Sherbrooke, il était envisageable de prévoir la levée de l’avis durant le journée de mardi, mais les fortes pluies qui ont persisté durant la nuit, la matinée et la soirée de lundi ont changé la donne.
Les pluies auraient pu faciliter la circulation du courant dans la rivière, mais elles peuvent aussi entraîner un effet contraire additionné à une température chaude et humide. Ce qui a été déversé a plutôt remonté vers le haut pour entrainer un effet de stagnation qui amoindri l’écoulement.
Le taux idéal d’ammoniac dans l’eau potable doit se situer à moins de 0.2 miligramme par litre (mg/l) alors que le seuil critique qui écarte la possibilité de bouillir l’eau pour la consommation est de 1.5 mg/l. L’utilisation du chlore permet d’abaisser le taux d’ammoniac, ce qui a permis de maintenir en vigueur l’avis de faire bouillir. Il en a toutefois fallu de peu pour que l’interdiction de consommer l’eau bouillie prenne le pas. Après le signalement du déversement aux autorités municipales de Windsor samedi, en fin de soirée, le taux d’ammoniac a grimpé à 0.9 mg/l au début de la nuit de dimanche. Aux aguets, le personnel en place à l’usine d’épuration a par la suite constaté une baisse graduelle. Durant la journée de dimanche, l’effet du chlore et des désinfectants ont permis d’abattre le taux à 0.270 mg/l, laissant entrevoir la possibilité de levée l’avis suite aux tests prévus en laboratoire. L’effet des pluies a cependant fait grimper le taux à .730 mg/l durant l’après-midi du 28 juin.
« Il faudra repousser les tests en laboratoire et poursuivre l’avis de faire bouillir l’eau sans doute pour quelques jours encore. Nous espérons que ça soit mercredi ou jeudi, mais surtout que le taux demeure acceptable au niveau des normes environnementales », indique la mairesse de Windsor, Sylvie Bureau.
Présente à l’usine d’épuration et auprès des équipes du Service intermunicipal d’incendie et des Travaux public sous la direction respectivement de Michaël Beattie et Martin Tremblay, Mme Bureau tient à préciser que la mesure préventive fixée par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs est basée sur des taux qui écartent tout risque pour la santé publique. « Le fait de bouillir l’eau et de réduire la consommation d’eau potable est vraiment une mesure préventive. Il n’y a cependant pas de danger d’utiliser l’eau pour la douche, pour la lessive ou d’autres usages courants », tient à préciser la mairesse.
Avis respecté
Quant à l’avis lancé à l’adresse des citoyens ainsi que des commerces et places d’affaires de Windsor, il semble avoir rejoint l’ensemble de la population. Au niveau des commerces, particulièrement les restaurants, la mesure préventive a été observée. Des affiches avaient d’ailleurs été accolées aux portes des commerces et autres établissements publics de la ville dès le début de la nuit de dimanche.
Du côté du Centre de santé et de services sociaux du Val-Saint-François et des résidences pour aînés, l’avis a été respecté avec l’emploi de contenants d’eau embouteillés. Ceux-ci ont rapidement trouvé preneur dans les marchés d’alimentation et dépanneurs du territoire qui devaient normalement compter sur le renouvellement de leurs approvisionnements au début de la semaine.