Windsor (RC) – À l’occasion de la fête des mères, l’équipe de rédaction du journal souhaitait brosser le portrait d’une jeune femme, maman d’au moins deux enfants et menant à la fois une carrière et une vie sociale active. Nous n’avions pas besoin de chercher très loin : notre collègue, Mélanie Charest, conseillère en publicité, a tout ce qu’il faut pour brosser le portrait de ces femmes de l’an 2000 qui ont ramené la famille à l’avant-scène, sans pour autant délaisser l’accomplissement de soi au plan du travail et du quotidien.
En 1999, Mélanie unissait sa destinée à celle de Pascal Cayer. Dix ans plus tard, le couple vogue encore ensemble en compagnie de leur quatre enfants : deux filles et deux garçons. C’est ce que souhaitaient Mélanie et Pascal qui se considèrent tout de même chanceux de ce compte égal. Et pour ses collègues du journal qui ont été témoins de ses quatre grossesses, on aurait envie de lui dire qu’elle est née pour être enceinte tellement elle semblait à l’aise et sereine. De quoi l’imaginer avec une famille de douze enfants, comme dans « l’bon vieux temps ». Mais elle et son compagnon voulaient avoir quatre enfants, point à la ligne. Et c’est déjà beaucoup par rapport à un temps pas très lointain ou les enfants et la famille étaient un peu plus à l’ombre, ne serait-ce qu’au plan démographique.
Même si ses quatre enfants constituent une famille sûrement pas petite, Mélanie Charest est de cette génération de femmes qui font en sorte que le taux de naissances est à la hausse depuis quelques années. Dans son cas, c’est avant tout la famille qui a motivé ses choix.
« Je n’ai pourtant pas grandi dans une grosse famille ; je n’ai qu’une seule sœur qui a aussi la même approche que moi. Avec mes parents, nous ne formions pas une grosse famille, mais nous avons toujours été unie et près les uns des autres. Je voulais que ça continue ainsi dans ma vie d’adulte. Pour moi, la famille est la base de tout », considère Mélanie.
La famille et les enfants n’ont cependant pas d’emprise sur le besoin de s’accomplir au plan de la carrière et du travail. Dès le début de la vingtaine, Mélanie Charest détenait un diplôme collégial en marketing et n’avait nullement l’intention de passer ses journées à la maison.
Là encore, elle fut en mesure d’équilibrer sa vie jusqu’à ce que, ironie du sort, elle assume une réalité qui fait d’elle une mère souvent « monoparentale ». C’est elle-même qui emploie le qualificatif en esquissant un large sourire. En fait, voilà déjà plusieurs années que le travail de son mari, qui est arpenteur sur les chantiers de construction, l’amène vers des régions éloignées. Mélanie Charest compose avec ce facteur, profitant des fins de semaine qui ramène son « chum » à la maison. Mais heureusement, la maman monoparentale a un atout dans son sac : la famille !