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Val-Saint-François (RC) – Les récentes données publiées par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) concernant le taux de décrochage scolaire démontrent que les efforts fournis depuis quelques années semblent porter fruit pour la région de l’Estrie. Dans un communiqué livré aux médias à la toute fin du mois de mars, la Commission scolaire des Sommets (CSS) fait état de ces données au sein de ses trois zones, dont celle de Morilac qui englobe une bonne partie de la MRC du Val-Saint-François.
Ainsi, au 30 juin 2007, la CSS relève que le taux de décrochage de ses élèves a diminué de 6.6 points de pourcentage par rapport à l’année précédente. Une moyenne de ce taux sur trois ans (2005, 2006 et 2007) fait ressortir une tendance à la baisse, ce qui est une excellente nouvelle pour la direction et son personnel.
« La mobilisation régionale qui s’est amorcée en 2005 y est certainement pour beaucoup, explique Christian Provencher, directeur général de la CSS. La réussite des jeunes est apparue comme un enjeu non exclusif au réseau scolaire. La mise en place des tables jeunesse dans les MRC a permis d’améliorer le réseautage entre les organismes et d’offrir plus de services aux jeunes. Du côté de nos établissements, le personnel s’est grandement mobilisé. Nous avons développé une vision plus globale des services que nous pouvons offrir aux élèves en vue de les garder à l’école. Que ces services soient offerts au secondaire, à l’éducation des adultes ou en formation professionnelle, l’objectif c’est de diplômer nos élèves. »
La direction de la Commission scolaire des Sommets croit que cette diminution du taux de décrochage peut résulter de nombreuses actions, comme la relance des élèves ayant quittés l’école et la mise en place de la concomitance, une voie de réussite permettant à certains élèves d’étudier dans un programme de formation professionnelle tout en poursuivant leur formation générale au secondaire.
Par ailleurs, la lutte contre le décrochage s’est intensifiée depuis 2008, et de nombreuses initiatives ont été mises en place dans les écoles, entre autres en lien avec la Chaire de recherche sur l’apprentissage de la lecture et de l’écriture chez le jeune enfant de l’Université de Sherbrooke.
« Nous sommes très contents de la tendance à la baisse du taux de décrochage, ajoute Christian Provencher. Nous continuons à travailler pour que cette tendance se maintienne, mais nous sommes conscients qu’il y a parfois fluctuation du taux d’une année à l’autre. Notre objectif est le même que celui fixé par la ministre de l’Éducation, soit d’atteindre un taux de « diplomation » de 80 % en 2020 », rappelle l’ex-directeur de l’éducation aux adultes à Windsor qui, entre autres actions, s’était impliqué de près à la formation professionnelle et à la mise en place du Centre d’excellence situé à proximité du parc industriel de Windsor.
De 14e à 12e
Les données du MELS transmises à la fin du mois de mars par la Table de concertation interordres en éducation (TECIÉ) indiquent qu’en 2007-2008, 31,3 % des élèves avaient délaissé l’école sans obtenir un diplôme ou une qualification alors qu’au terme des deux trimestres précédents, le décrochage était de 33,1 %. La baisse affichée pour 2007-2008 représente ainsi le plus bas taux enregistré dans les écoles publiques depuis les sept dernières années, ce qui place l’Estrie au 12e rang des 17 régions administratives du Québec alors qu’auparavant elle était quatorzième.