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22 mars 2010 - 08:43

Le Tournesol de Windsor poursuit son aide avec une levée de fonds d’urgence de plus de 1200 $

Windsor (RC) – Depuis plus de cinq ans, des liens ont été établis entre l’école secondaire du Tournesol et deux communautés de religieuses au Québec afin de soutenir des écoles d’Haïti. La force du séisme survenu dans ce pays le 21 janvier dernier n’a pas manqué d’attrister le personnel et les élèves du Tournesol. Quelques jours plus tard, au moment où les images et reportages livraient l’ampleur des victimes et des dégâts, une levée de fond a permis d’amasser une somme de 1 263.50$ qui a été récemment expédiée vers deux écoles d’Haïti.

Le montant recueilli a été versé au programme d’aide « Charité du Bon-Pasteur » provenant de la communauté des Sœurs du Bon Pasteur à Québec. Deux membres de cette communauté oeuvrent dans des écoles de régions situées au sud d’Haïti, l’une à Jacmel-Jérémy et l’autre à Carrefour-Roseaux. Que ce soit des dons matériels ou en argent, ils sont remis à la responsable de la communauté à Québec, sœur Béatrice Lessard, qui s’occupe de faire parvenir les dons directement vers les écoles haïtiennes.

Cette façon de faire écarte ainsi les risques reliés à la corruption intérieure qui nuit à l’acheminement de l’aide humanitaire sous diverses forme.

Au montant amassé en janvier, d’autres s’ajouteront au cours de l’année. Par ailleurs, le Café équitable qui a été mis sur pied au Tournesol depuis quelques années remet la totalité de ses profits à la communauté des religieuses du Bon Pasteur. Les sommes sont ainsi régulièrement acheminés vers les écoles d’Haïti et consacrées au maintien d’une cantine dans chacun des établissements scolaires. Pour les élèves, ces cantines sont la source d’un repas quotidien dans un pays où la faim touche une grande partie de la population.

Sur la base des montants provenant de la Mission des Roseaux où une cantine est en place au sein d’une école dirigée par les religieuses du Bon-Pasteur, il en coûte 120 $ haïtiens pour un sac de riz, 20 $ pour un gallon d’huile, 30 $ pour 2 marmites de pois, 10 $, 5 $ d’épices, cinq autres pour le bois servant à la cuisson et 30 $ pour le salaire d’une personne qui aide à la préparation des repas. Ces dépenses qui totalisent 210 $ haïtiens (70 $ canadiens) permettent d’offrir à chaque jour de classe un repas pour 475 élèves, ce qui favorise leur présence à l’école et des efforts plus soutenus en classe.

L’exemple de Mission des Roseaux est au nombre de ceux qui ont été présentés aux étudiants du Tournesol, tous rassemblés à la place publique lors de l’activité de levée de fonds résultant du violent séisme. Ce moment a été l’occasion pour eux de revoir les actions entreprises au cours des dernières années afin de soutenir quelques écoles d’Haïti. Mais pour l’immédiat, les élèves du Tournesol étaient invités chacun à verser un montant symbolique de 1 $ dans une cruche d’eau vide. Une deuxième cruche était réservée aux parents et amis des jeunes de l’école secondaire. C’est ainsi qu’un peu plus de 1000 $ ont été amassés rapidement.

Michelle Grenier était au nombre des enseignants qui ont participé à l’organisation de la quête. C’est elle qui a établi les premiers liens entre le Tournesol et Haïti au cours de l’année scolaire 2003-2004. Cette première initiative s’est tissée auprès de la communauté des Sœurs de l’Immaculée-Conception à Port-au-Prince par l’entremise d’André Deslandes, un missionnaire laïc du Québec. Les étudiants et le personnel du Tournesol ont alors été sollicités pour donner des livres, des crayons, des gommes à effacer, des règles et autres articles scolaires. L’initiative a été un succès et André Deslandes fut en mesure de se rendre en Haïti avec une bonne masse d’objets et d’articles. Ce fut aussi l’occasion pour Michelle Grenier d’y être à deux reprises.

« J’ai pu voir sur place les efforts qui permettent à des jeunes d’étudier dans des conditions acceptables malgré la pauvreté et les moyens modestes. Le tremblement de terre est une énorme catastrophe pour Haïti, mais les efforts continus sont maintenant dirigés vers la reconstruction. Au Tournesol, nous allons poursuivre les levées de fonds et l’argent servira à reconstruire. J’ai des nouvelles auprès de sœur Béatrice Lessard et jusqu’à maintenant, les religieuses et les communautés où sont situées les écoles se débrouillent tant bien que mal. Il y a eu des morts mais les communautés religieuses n’ont pas trop été touchées et les écoles ne sont pas complètement détruites, mais il y a beaucoup de dégâts et de travail à faire », constate Michelle Grenier.

Si les prochaines collectes serviront à acheminer de l’argent vers les écoles que supporte le Tournesol, notamment via son Café équitable, les élèves des enseignants Josée Banville et Éric Letendre vont continuer à confectionner les étuis en tissu dans lesquels sont insérés des petits articles scolaires. Là encore, les élèves Haïtiens ont besoin de ces petites choses dont il n’ont pas les moyens de se procurer en quantité suffisante.

Outre l’apport des enseignants qui se greffent autour de Michelle Grenier, il faut mentionner celui de Sylvain Marcoux qui gravite autour du Café équitable, ainsi que la direction de l’école secondaire.

      
             

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