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Windsor (RC) – Le Carrefour jeunesse emploi (CJE) comté de Johnson amorce l’année 2010 sur trois fronts : la bonification de l’entreprise d’économie sociale Action Sport Vélo, la lutte au décrochage scolaire et l’importance d’avoir une jeune main-d’œuvre qualifiée capable de répondre aux besoins des entreprises de la région. C’est sur ses trois priorités que le CJE compte poursuivre son apport dans le contexte de la reprise économique qui se profile graduellement, laissant derrière les grisailles de l’année 2009 durant laquelle l’organisme s’est consacré à maintenir son rôle de chef de file auprès des entreprises et des jeunes à la recherche d’un emploi.
Que ce soit dans le contexte d’une période plus difficile au niveau de l’économie ou dans celui de la reprise qui se dessine actuellement, l’essence du travail accompli par le Carrefour jeunesse emploi demeure soudée aux liens solidement établis avec les organismes, établissements et partenaires qui, de près ou de loin, agissent auprès des jeunes et adultes de 18 à 35 ans.
« Que ce soit les conseils d’établissement scolaire, Emploi-Québec, les maisons de jeunes, nous avons des liens avec tous les intervenants qui se préoccupent de l’avenir des jeunes en matière d’emploi et de réussite. Nous sommes d’ailleurs très présents auprès de la Conférence régionale des élus et de la Table de concertation jeunesse du Val-Saint-François, ce qui nous permet de maintenir un rôle de premier plan. Les deux dernières années, en particulier 2009, ont été plus difficiles pour tous les intervenants, mais la reprise commence à se faire sentir et nous mettons tous nos efforts pour que le marché de l’emploi s’ouvre à nos clientèles », soutient le directeur général du CJE, Jacques Gosselin.
Des actions, des vélos et du sport
Parmi les actions et projets menés par le Carrefour jeunesse emploi, l’entreprise d’économie sociale Action Sport Vélo se veut un outil concret à l’adresse des jeunes qui sont en situation d’exclusion face au marché de l’emploi. Mis en place il y a quelques années dans les locaux de l’Unité Domrémy, Action Vélo proposait un plateau de travail fondé sur la récupération et la réparation de bicyclettes qui étaient remises à neuf afin d’êtres vendus à prix abordables.
Jacques Gosselin avait mené à terme ce cheval de bataille conçu pour des jeunes qui, sans diplôme d’études et sans pouvoir accéder convenablement au marché de l’emploi, glissaient vers un cul-de-sac menant à l’exclusion. L’année 2010 marque un tournant pour Action Vélo qui devient « Action Sport Vélo », recevant à nouveau l’appui de partenaires rattachés au CJE comté de Johnson. Sous la coordination de Sara Goudreault, conseillère en emploi au CJE, le plateau de travail est réservé à la remise à neuf des vélos par des jeunes qui peuvent profiter d’un apprentissage concret et de perspectives réelles au niveau du marché de l’emploi. Le « sport » qui s’ajoute à la raison sociale marque l’élargissement du rayon d’action vers des articles de sports qui seront récupérés et réparés pour la vente. De surcroît, si Action Sport Vélo conserve les espaces de l’Unité Domrémy, l’entreprise dispose maintenant du logement situé à l’angle de la rue Saint-Georges et de la 5e avenue. Cet espace se trouve dans le même bâtiment qui abrite le Carrefour jeunesse-emploi, favorisant à la fois la visibilité d’Action Sport Vélo et l’entendue de ses activités.
La conciliation des études et du travail
L’élargissement des activités du plateau de travail va en parallèle avec les efforts menés par les instances gouvernementales et scolaires afin de lutter contre le décrochage. « Le fait qu’un nombre grandissant de jeunes quittent l’école prématurément préoccupent beaucoup les acteurs économiques et sociaux. Nous sommes très actifs dans ce dossier et notre apport à ce niveau consiste à ce que la conciliation études-travail soit une réalité pour les jeunes. Nous devons pour cela sensibiliser les employeurs à encourager les jeunes à poursuivre leurs études », soutient Jacques Gosselin.
Le directeur du CJE observe que les étudiants sont souvent tiraillés entre les exigences d’un travail à temps partiel et celles reliées aux études, dont les périodes d’examens qui exigent un temps de préparation. Le rôle de l’employeur s’avère donc important dans la poursuite du cheminement académique, mais aussi dans l’optique de conditions permettant aux jeunes de maintenir le lien d’appartenance au plan local et régional, que ce soit durant ou après les études.
Les efforts de conciliation s’applique également à l’endroit des employeurs, mais d’une façon différente. Pour les entrepreneurs et industriels, la conciliation réfère aux besoins de disposer de ressources suffisantes au plan de l’employabilité. Les responsables du Carrefour jeunesse emploi du comté de Johnson sont conscients que la reprise économique qui se dessine jettera l’ancre sur des demandes d’emplois accrues, mais reliés à des champs de compétences spécifiques.
Autrement dit, les emplois spécialisés dans le domaine manufacturier ou dans d’autres secteurs d’activités économiques pourraient être l’objet de pénuries, ce qui risque d’inciter certaines entreprises à s’installer ailleurs, sans oublier les 18 à 35 ans forcés à l’exode. Afin de maximiser le potentiel d’employabilité, le CJE intensifie son travail auprès des partenaires pour que le bassin de main-d’œuvre réponde aux besoins.
Motivée par les trois priorités qui alimentent ses actions, l’équipe du Carrefour jeunesse emploi de Johnson laisse derrière elle une année un peu morose. Les liens sont cependant demeurés solides, tant auprès de la clientèle des 18 à 35 ans que des partenaires.