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Windsor (RC) – Rassemblés mardi soir à la grande salle de l’Hôtel de ville, les membres du conseil municipal de Windsor ont adopté le budget pour l’année 2010. La mairesse Sylvie Bureau a auparavant présenté aux personnes présentes à l’assemblée publique les principaux points rattachés au nouvel exercice. Celui-ci confirme un gel de taxes pour les douze prochains mois, tant pour les commerces et industries que pour les résidences. Le travail des élus a cependant été compliqué par des dépenses incontournables en 2010, notamment du côté de l’usine d’épuration des eaux usées. Mais en regard du litige qui persiste entre la Ville et Domtar, c’est surtout l’obligation de devoir à nouveau effectuer des coupures atteignant près d’un million de dollars qui ont forcé à la fois les élus et les cadres à plusieurs heures de rencontres et de travail.
Mme. Bureau considère cependant que les orientations et les priorités fixées lors du lac-à-l’épaule tenu peu après l’élection du nouveau conseil ont été respectées. « Ce n’était pas évident pour personne, particulièrement pour ceux qui étaient nouvellement élus. Tout le monde s’est ajusté au fil des semaines et encore une fois, nous avons pu compter sur la participation des cadres et de notre trésorière, Manon Anctil, de même que sur la compréhension des employés. Notre défi pour l’année 2010 était de maintenir un bon service aux citoyens tout en conservant un taux de taxes raisonnable. L’escompte de 2% pour les comptes payer d’un seul coup a toutefois été abolie », relate la mairesse de Windsor.
Coupure et dépenses
L’administration municipale étant confrontée à un premier rôle triennal contesté par l’usine Domtar, à un second qui l’est tout autant, le défi résidait également à maintenir le même seuil de coupures inscrites au budget 2009, soit une somme de 905 000 $, bien que la somme initialement prévue dépassait le million de dollars pour s’établir à 1 050 000 M $.
Quoiqu’il en soit, les coupes effectuées touchent l’ensemble des secteurs de même que certains organismes municipaux. Parmi eux, le Comité de promotion industrielle de la zone Windsor (CPIZW) est amputé de 150 000 $, soit 50 000 $ de plus qu’en 2009, tandis que pour le Parc historique de la Poudrière, le « boum » de 30 000 $ passe à 50 000 $.
La Ville doit aussi composer avec les frais additionnels résultant des quotes-parts. Bien qu’aucune augmentation ne provienne de la MRC du Val-Saint-François, les frais de services de la Sûreté du Québec augmentent de 13 %, ce qui équivaut à une hausse de 90 300 $. La Régie des incendies commande pour sa part une hausse de 10 700 $. Par ailleurs, les dépenses de fonctionnement reliées au maintien des infrastructures et équipements devront être augmentées, notamment face à l’obligation en 2010 de vidanger l’étang des boues usées de l’usine d’épuration, ce qui n’a pas été fait depuis plus de dix ans. Cette opération est estimée à un coût de 175 000$.
Outre sa décision de ne pas modifier le compte de taxe, le conseil municipal maintient le service de compostage qui englobe maintenant l’ensemble du territoire windsorois depuis l’automne dernier. « Notre but étant de répondre aux besoins des citoyens et citoyennes de Windsor ainsi qu’à leur capacité de payer, la ville se doit quand même de fournir des services sécuritaires et adéquats. Chaque service est nécessaire, que ce soit les travaux publics, les loisirs, la culture ou le développement industriel et résidentiel. En ce qui a trait au compostage, il s’agit d’une mesure protectrice pour l’environnement qui devrait contribuer à réduire les tonnes de déchets enfouis et freiner les augmentations de coûts à ce niveau », considère Sylvie Bureau.
Projets et programmes triennal des investissements
Parmi les projets à l’agenda de 2010, une étude sur la capacité de traitement de l’usine de filtration d’eau potable sera réalisée dans le but d’accroître l’efficacité du service. La mise sur pied d’un plan particulier d’urbanisme (PPU) pour la revitalisation du centre-ville est aussi au menu.
Au chapitre des investissements attachés au programme triennal, plusieurs projets sont envisagés. Par l’entremise de ses cadres, le conseil désire faire profiter la Ville des subventions actuellement disponibles. La programmation des projets de réfection des infrastructures d’aqueduc et d’égouts a déjà été fixée dans un plan d’intervention adopté en 2009. Par ailleurs, l’implantation d’un réseau d’égouts sanitaires dans une partie du secteur Greenlay est au rang des projets à réaliser prochainement.
« Le développement résidentiel demeure au cœur de nos priorités. Trois nouveaux projets devraient voir le jour, l’un dans le secteur de Greenlay, l’autre dans celui de Saint-Gabriel et un troisième dans le nord de la ville. L’agrandissement du parc industriel et la réalisation d’une deuxième sortie font aussi partie de nos projets. La réalisation des projets non-subventionnés sera toutefois conditionnelle à la conjoncture économique et à la situation fiscale et financière de la ville », précise la mairesse.
Le gel de la dette maintenu
Au sujet du niveau de l’endettement, Sylvie Bureau retient que Windsor est dans une position favorable, comparativement à plusieurs autres villes de taille similaire et par rapport à l’ensemble des municipalités du Québec. C’est en tenant compte de cet acquis que le nouveau conseil a décidé de maintenir la politique visant le gel de la dette.
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