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5 septembre 2009 - 13:53

Mairie de Windsor. Malcolm Wheeler ne reviendra pas sur sa décision

Windsor (RC) – Un peu plus d’une semaine après avoir annoncé sa décision de ne pas solliciter un second mandat en vue des élections municipales du 1er novembre prochain, le maire Malcolm Wheeler confirme qu’il maintient sa décision. Rejoint au téléphone jeudi, M. Wheeler a fait part de sa rencontre avec ses collègues du conseil municipal, lundi soir dernier, parmi lesquels certains souhaitaient faire en sorte qu’il fasse marche arrière, ce qui ne fut pas le cas.

La journée où Malcolm Wheeler avait transmis le communiqué de sa décision aux médias, il avait informé les membres du conseil quelques heures plus tôt. Une brève rencontre à l’Hôtel de ville avait permis à quelques élus d’être en présence du maire, mais d’autres n’avaient eu qu’un contact téléphonique. Cependant, la surprise fut grande pour tous. Le reste de la semaine s’est écoulé avant que tous les conseillères et conseillers puissent se réunir avec le maire.

Quatre années particulières
« La rencontre de lundi a été très émotionnelle pour moi, mais ma décision tient toujours. Quand je suis retourné à Windsor en 1971, j’ai toujours été impliqué, premièrement auprès de ma propre famille et de l’entreprise, mais aussi dans diverses organisations. J’ai présidé la Chambre de commerce de Windsor, l’Association de fabricants de palettes du Québec et me suis engagé dans beaucoup d’autres secteurs. En 2005, j’avais la bénédiction de ma famille pour me présenter à la mairie de Windsor. J’envisageais m’engager pour un terme et ensuite évaluer la possibilité de faire quatre autres années, mais je me suis rendu compte que ce premier terme a été difficile, beaucoup plus que la normale comparée à d’autres municipalités », observe Malcolm Wheeler.

En fait, l’arrivée du nouveau maire et de son conseil à la toute fin de l’année 2005, habituellement occupée par la planification budgétaire, a coïncidé avec deux facteurs de difficultés. D’une part, Domtar démarrait une longue saga en demandant une baisse de son évaluation foncière et, de l’autre, les relations de l’administration municipale avec ses employés était au seuil d’une grève générale. Peu de temps après, le dézonage d’une portion de terrain demandée par l’entreprise Herwood allait susciter la grogne de certains résidants, quoiqu’il s’agissait d’un dossier sectoriel. Malgré ces éléments auquel s’ajouteront des changements successifs à la direction générale de la Ville, Malcolm Wheeler a rapidement instauré un climat de confiance au sein de l’Hôtel de ville et de la communauté. La grève des employés municipaux durant l’année 2006 s’est achevée à l’approche de l’été et dès lors, les relations entre la Ville et son personnel sont passées du noir au blanc. Les séances houleuses à la salle de l’Hôtel de ville en présence de plusieurs citoyens mécontents ont rapidement laissé place à quelques personnes simplement intéressées aux affaires de la municipalité.
À travers ces difficultés dont la plupart ont été solutionnées, le maire a pu mettre l’accent sur le développement domiciliaire et industriel, usant pour l’occasion du nouveau slogan identifiant Windsor comme « la nouvelle banlieue » située à proximité du territoire sherbrookois. La croissance s’est fait sentir avec le nombre de nouvelles maisons construites à Windsor dans de nouvelles aires de développement tandis qu’au niveau du parc industriel, les efforts ont à la fois maintenu le cap et permis l’établissement de nouvelles entreprises.

Au plan communautaire, Malcolm Wheeler a été présent tout au long de son mandat, privilégiant la refonte de l’ancienne politique familiale, la volonté que Windsor devienne chef de file au sein de la MRC au chapitre de la récupération des matières organiques, de même que l’aboutissement du projet d’aménagement de l’intersection des routes 143-249.

À travers ces actions jugées positives au sein de la communauté, le spectre du litige entre la Ville et Domtar ainsi que les vagues du contexte économique ont toutefois laissé au maire une dernière année de mandat ardue et exigeante.

Dans le cas de Domtar qui, depuis l’élection municipale de 2005, a fusionné avec le géant américain Weyerhaeuser, Malcolm Wheeler a tenu compte de l’appui de la population pour s’engager à porter devant le Tribunal administratif du Québec (TAQ) une cause qui fait figure de jurisprudence, tant pour Windsor que pour d’autres municipalités confrontées au principe de la désuétude économique. La décision rendue par le TAQ à la toute fin de l’année 2008 et la décision d’aller en appel a de nouveau entraîné le maire à de longues heures de travail et de rencontres, d’autant plus que le verdict a forcé l’administration municipale à des coupures budgétaires atteignant le million de dollars. Des coupures qui ont soulevé l’hiver dernier l’ire de certaines organisations, dont celle des responsables du Comité de promotion industrielle de la zone Windsor (CPIZW).

« Je crois qu’au cours de ces quatre années, j’ai accompli mon devoir. Ce fut très exigeant pour moi, mais aussi pour ma famille. Beaucoup d’événement m’ont fait réfléchir et je me suis demandé si j’aurais la capacité de poursuivre un deuxième mandat. J’avais de la misère à me voir continuer pour quatre autres années. J’avais surtout peur de ne pas avoir le feu sacré. En politique municipale, il faut faire des sacrifices et se dévouer totalement. Je me suis engagé comme maire alors que j’étais à la retraite et je ne me voyais pas faire des semaines de 40 à 60 heures pour quatre autres années », soutient Malcolm Wheeler.

La réalité autour de soi
Outre les difficultés qui ont augmenté la charge de travail, M. Wheeler retient le décès de sa belle-sœur, survenu il y a environ un an suite à un cancer. C’est à partir de ce moment que la réflexion s’est mise en marche. Autour de lui, des amis, des connaissances et des collègues ont aussi été aux prises avec la maladie, comme ce fut le cas pour quelques élus siégeant à la table du conseil de la MRC du Val-Saint-François. Le risque d’être réduit à ne pouvoir partager des moments de calme et de bonheur avec son épouse et ses proches à modifier l’approche de son engagement. De plus, les membres de sa famille souhaitaient qu’il puisse de nouveau être présent à leurs côtés sur une base plus régulière.

Ces facteurs qui se rattachent à la santé et à la qualité de vie, ainsi que l’éventualité de ne pouvoir s’investir à fond pour les quatre prochaines années ont forgé la décision de Malcolm Wheeler. « Maintenant que la situation est claire pour tout le monde, principalement auprès de mes collègues au conseil qui m’ont témoigné leur attention, je tiens à remercier les employés de la Ville qui m’ont très bien traité. Ils ont fait un travail exceptionnel et je remercie également notre directeur général, Michel Briand, pour la qualité de son apport », tient à souligner M. Wheeler.
À l’approche des élections

L’actuel maire de Windsor compte achever son mandat sur une note discrète. À l’approche de la période des mises en candidature qui conduiront aux prochaines élections municipales à Windsor, il affirme vouloir demeurer neutre.

Malcolm Wheeler sait que certains élus au conseil manifestent leur intérêt pour briguer les suffrages à la mairie. Il n’a toutefois pas l’intention d’apporter son appui à l’un ou l’autre. En fait, il compte prendre des vacances avec son épouse durant la période électorale pour ensuite revenir afin d’assurer la passation du pouvoir. Des vacances qui seront peut-être l’occasion d’utiliser le motorisé que Malcolm et Gloria ont acheté il y a un an, mais qui n’a pas encore roulé, faute de temps…


 


      

 

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